Parlant de la cigarette classique, André Calantzopoulos, directeur général du géant cigarettier Philip Morris International (PMI), affirme : « Nous fabriquons un produit qui cause des maladies ». Et d’ajouter : « La première responsabilité que nous avons dès que la technologie est disponible – et aujourd'hui elle l'est – est de développer des produits comme celui-là et de les commercialiser dès que possible ». Ce produit-là, c’est l’iQOS.
Lancé fin 2014, après des recherches scientifiques entreprises depuis 2008, PMI mise gros sur l’iQOS pour rendre moins dangereux l’acte de fumer. Plus de 3 milliards de dollars investis dans la recherche et la conception du produit. Cette cigarette électronique est un des 4 produits du tabac sans fumée du groupe pour satisfaire la demande des adultes qui souhaitent continuer à fumer. En dépit des campagnes anti-tabac menées par les ONG et l’OMS [Organisation mondiale de la santé].
Le fabricant de la célèbre marque Marlboro partage les résultats scientifiques sur le potentiel de risques réduits que comporte l'iQOS. Bamako, les 19 et 20 mai 2017. Devant une cinquantaine de journalistes africains – tous membres du Réseau des journalistes observateurs de l’industrie de la nicotine et du tabac (REJOINT) – Harouna Ly, directeur des Affaires institutionnelles de PMI en Afrique de l’Ouest, a dit l’espoir que la firme place en l’iQOS pour atteindre l’objectif global de réduction des maladies non transmissibles (cancer, maladies respiratoires et cardiaques). « La réduction de la nocivité du tabac devrait venir en complément de la prévention et des efforts pour arrêter de fumer », a souligné monsieur Ly. Quant aux fumeurs qui souhaitent continuer à fumer, « nos nouveaux produits, qui sont potentiellement moins nocifs, sont un bien meilleur choix pour eux », a-t-il poursuivi.
Selon le médecin addictologue Djè-Bi Bernard, responsable du Centre d’accueil de la Croix bleue de Côte d’Ivoire, les substances nocives contenues dans le tabac (nicotine, acroléine, goudron, dioxyde de carbone,…) se libèrent pendant la combustion. Éviter donc de brûler la matière première : l’iQOS résout l’équation. Le dispositif électronique chauffe le tabac, sans le brûler. Pas de fumée qui s’échappe. Ni cendres qui tombent. Le mécanisme est différent des cigarettes électroniques qui utilisent un liquide se transformant en vapeur.
À ce jour, 2 millions de fumeurs sont passés de la cigarette combustible à l’iQOS. Produit lancé dans 21 pays, dont l’Afrique du Sud. Philip Morris International espère le commercialiser dans 35 pays, avant fin 2017. En attendant d’être vendu dans le monde entier.