Afrique: La recette digitale du forum "Investir en Afrique" pour un bond en avant du continent

25 Septembre 2017

L'Afrique peut faire un « bond en avant » grâce à la révolution digitale. Cette conviction est de M. Shaolin Yang, directeur général et responsable en chef de l'administration du Groupe de la Banque mondiale. Il l'a partagé à l'ouverture, ce lundi 25 septembre à Dakar, de la 3ème édition du Forum Investir en Afrique (IAF) qui a pour thème : « Accélérer le développement de l'Afrique par l'innovation ». Cette même posture est partagée par les autorités chinoises qui indiquent la voie à suivre pour booster les investissements en Afrique par le biller de l'innovation.

L'innovation est présentée comme un levier important pouvant permettre à l'Afrique de réaliser un bond en avant et bruler les étapes pour atteindre un développement économique pérenne. La Banque mondiale ainsi que les gouvernants chinois l'ont clairement exposé lors de la 3ème édition du forum Investir en Afrique qui convoque la réflexion sur « Accélérer le développement de l'Afrique par l'innovation ». Une manière de souligner la posture d'ascenseur que constitue l'innovation pour le développement de l'Afrique.

« Dans ce monde actuel, l'Afrique ne peut pas être en marge de la révolution digitale », souligne M. Shaolin Yang, directeur général et responsable en chef de l'administration du Groupe de la Banque mondiale. A son avis, le futur du continent sera déterminé par sa capacité à s'adapter aux mutations dues aux Technologies de l'information et de l'innovation. Avant de souligner l'importance de mettre en exergue le potentiel pour une croissance inclusive.

M. Yang pense que cette démarche pourra aider le continent à faire face aux contraintes liées à la faible productivité et des emplois limités.

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C'est sur cette lancée que la Chine propose son expertise à l'Afrique avec l'innovation qui est une philosophie dans ses réformes de tous les jours.

M. Yaobin Shi, vice-ministre des Finances de la République populaire de Chine avise que dans un contexte de globalisation complexe, la Chine souhaite développer des efforts conjoints avec l'Afrique et l'investissement y est un aspect important.

Devant cet aspect, il suggère l'alignement des stratégies d'investissement sur les stratégies de développement. Avant de recommander la promotion davantage de dialogue politique pour le développement de l'investissement en Afrique.

M. Shin invite à l'initiation de nouvelles idées et approches de développement entre la Chine et l'Afrique. Il invite au développement de la recherche via les technologies de l'information et de l'innovation. Sur cet aspect, il a fait part des 60 millions de dollars US d'engagement de la Chine dans ce domaine.

M. Shi estime que : « il est important de coordonner et de guider les investissements en Afrique ». Pour cela, il indique la nécessité d'étudier de nouveaux modèles d'investissement calqués sur l'exemple chinois.

Transférer les bonnes pratiques chinoises en Afrique

L'Afrique compte plus de mille entreprises d'origines chinoises. Ainsi, le transfert de bonnes pratiques ne devrait pas poser de problème. Par ailleurs, les autorités chinoises invitent à replacer l'investissement privé dans l'agenda de développement en Afrique.

M. Yongsheng Wang, vice-président directeur général de la Banque Chinoise de développement, assure que l'institution qu'il manage va travailler à établir des connexions entre l'agenda 2063 de l'Union africaine et l'initiative de développement de la banque de Chine.

A son avis, le problème majeur des pays africains est l'axé aux financements et un niveau de risque élevé pour les investissements. Un état de fait que le président sénégalais, juge injuste. M. Macky Sall estime que « le niveau de risque des investissements en Afrique est sur évalué ». Il juge important de plancher sur les voies et moyens  de ramener ce risque à sa juste proportion.

Agir autrement pour aller de l'avant

Pour lever toute équivoque liée aux problèmes de procédure au niveau des politiques de promotion de l'investissement, M. Sall invite les pouvoirs publics africains à marquer la rupture dans leur démarche en allant à l'e-gouvernance. « Il faut penser et agir autrement si on veut aller de l'avant en Afrique ».

Le président du Sénégal pense qu'il sera important pour l'Afrique de voir comment mettre en valeur ses ressources à travers un partenariat intelligent et une prospérité partagée.

M. Sall indique la voie à suivre qui se résume à construire la connexion intra-africaine pour développer le commerce avec la réalisation de routes, de ponts, de centrales électriques, d'infrastructures numériques…

Le président Sall estime que « l'Afrique doit être considérée partie prenante d'un présent qui décide du futur ». Avec l'innovation, il considère que le continent peut réaliser en un temps court les conditions de son décollage.

M. Daniel Kablan Duncan, vice-président de la Côte d'Ivoire qui s'est réjoui des 300 milliards de dollars d'investissements chinois en 2015 en Afrique abonde dans le même sens.

Pour lui, le continent apparait chaque jour comme les nouvelles frontières du développement et l'avenir de l'humanité. Devant les défis auxquels doit faire face l'Afrique, M. Duncan considère que le recours accru au savoir et l'innovation aidera à rattraper le retard.

C'est ainsi qu'il appelle les pays du continent à consacrer 1% de leur budget et à davantage investir dans la recherche. « L'innovation est le raccourci le plus efficace pour le développement de l'Afrique ».

Il souhaite ainsi qu'à l'issue de ce forum de Dakar naisse une dynamique pour soutenir l'innovation en Afrique. Le ton semble être donné dans ce sens du moment que 30 protocoles d'accords ont été signés à l'issue de cette première journée de réflexion.

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