Le marché ouest-africain de l’agroalimentaire est en plein essor. La révélation a été faite par M. Ibrahima Diouf, Directeur du Bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal (Bmn). C’était à l’occasion du lancement officiel des activités préparatoires de la première édition du Salon de l’Alimentation, de l’Hôtellerie et de la Restauration en Afrique de l’Ouest ( Salora), prévu du 16 au 18 novembre prochain à Dakar.
L’agroalimentaire ouest-africain a de beaux jours devant elle. Le directeur du Bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal (Bmn) confie les enquêtes sur les dépenses des ménages réalisées en 2008 dans les huit capitales de l’UEMOA révèlent que les céréales importées constituent 22% du marché urbain.
A l’en croire, les produits de base, riches en amidon (céréales, racines, tubercules et plantains) ne représentent que 36% du marché ; 28% sont constitués de produits animaux, viandes, poissons, œufs et produits laitiers et 36% de tous les autres produits (huiles, légumes, fruits, sucre et condiments).
Pour lui, l’industrialisation du secteur agro-alimentaire est irréversible en Afrique de l’Ouest. C’est le cas par exemple des produits comme le couscous de mil, la semoule de gari, les granulés d’attiéké ou de manioc, le dolo de sorgho rouge.
Avant d’ajouter les activités de transformation se mécanisent de plus en plus avec des conditionnements plus modernes en emballages hermétiques et une présence plus marquée dans les rayons alimentaires des grandes surfaces.
M. Diouf souligne que l’impact de telles activités sur le secteur du tourisme et de l’hôtellerie est décisif car, en innovant et en proposant de nouveaux produits, les opérateurs économiques de l’agroalimentaire augmentent et diversifient les offres techniques notamment en matière culinaire.
D’où la pertinence du Salon de l’Alimentation, de l’Hôtellerie et de la Restauration en Afrique de l’Ouest (Salora). Première en Afrique noire, cette rencontre prévue du 16 au 18 novembre prochain vise, selon M. Moussa Faye d’AMEtrade Sénégal, un triple objectif qui est de permettre une exposition internationale, organiser un concours culinaire en vue d’identifier les meilleurs chefs professionnels. A cela, il sera aussi question de tenir des ateliers thématiques sur l’agroalimentaire, la gestion de l’accueil, les nouvelles technologies des équipements hôteliers et de la restauration.
Dans cette même veine, le président d’AMEtrade estime que ce salon est un espace offert aux producteurs locaux de montrer leurs potentialités aux restaurateurs et acteurs du tourisme.
Le patrimoine culinaire de l’Afrique de l’Ouest sera mis en vitrine du moment que des délégations venues de tous les pays de la CEDEAO sont attendus dans ce salon. « L’objectif est de créer une plateforme ou toutes les entreprises évoluant dans ces secteurs se retrouvent pour nouer des partenariats », souligne M. Faye.