Le Centre africain pour la politique commerciale (CAPC) de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a récemment organisé plusieurs réunions à Addis-Abeba où ont participé des négociateurs commerciaux, des universitaires internationaux, des experts des Communautés économiques régionales (CER) et d'autres partenaires pour définir les moyens d'aller de l'avant en matière de politique commerciale sur le continent.
Les réunions en question font suite à l'assemblée informelle des ministres du commerce de l'Union africaine sur la 11ème Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a été convoquée par l'Union africaine en mi-septembre.
La CEA a organisé peu après une réunion de suivi pour les experts de l'OMC afin de discuter de la voie à suivre pour la réunion ministérielle qui se tiendra à Buenos Aires, en décembre.
La réunion a convenu d'une série de points d'action qui contribueront au processus préparatoire entre les négociateurs africains à Genève et faciliteront la recherche de positions et de priorités communes dans les forums de l'OMC.
Entre-temps, les experts universitaires et commerciaux de la CUA et de la CEA se sont réunis les 19 et 20 septembre pour discuter d'une série de documents sur le programme commercial canadien progressiste et ses implications pour l'Afrique.
L'atelier a été organisé dans le cadre du partenariat de la CAPC avec le Centre de politique commerciale et de droit commercial (CTPL) de l'Université Carleton et a contribué à l'élaboration d'une édition spéciale du Canadian Foreign Policy Journal (La Revue canadienne de recherche sur la politique étrangère).
Les discussions ont porté sur les leçons à retenir pour l'Afrique dans le nouveau paradigme de la politique commerciale du Canada et sur les nouvelles opportunités et défis que celle-ci présente pour l'avenir des relations commerciales entre le continent Afrique et le Canada.
Les experts en Suivi et Évaluation des Communautés économiques régionales, les experts commerciaux et autres partenaires se sont rencontrés peu après et ont examiné les progrès réalisés par la CEA en ce qui concerne l'élaboration d'une stratégie régionale pour suivre les progrès réalisés des groupes prioritaires du Plan d'action « Renforcer le commerce intra-africain (BIAT) ».
La réunion a noté l'importance d'un cadre dans lequel les informations peuvent être recueillies et compilées afin d'évaluer les progrès et les lacunes dans la mise en œuvre des activités du Plan d'action du BIAT.
Le projet de stratégie et d'indicateurs a été discuté en détail, et le déploiement de la stratégie de suivi aux CER est prévu pour début 2018.
David Luke, Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale, s'est dit satisfait des discussions animées et des recommandations politiques concrètes qui ont émergé lors des réunions.
« La Zone de libre-échange continentale qui est en cours de négociation est incontestablement une initiative importante, mais elle ne peut tirer seule pleinement parti de son potentiel. Il faut veiller à ce que nos actions dans le monde entier appuient et donnent priorité au commerce intra-africain. Cela implique la mise en œuvre de politiques d'accompagnement en ligne avec les Groupes du BIAT, défendre notre espace politique sur l'arène multilatérale et rechercher des moyens novateurs pour travailler avec nos partenaires externes et les uns avec les autres », déclare M. Luke.