Addis-Abeba — Une réunion de deux jours, pour réviser le Rapport régional sur le genre en Afrique et l'indice de développement, s'est achevée mardi à Addis-Abeba, Ethiopie. Une fois finalisé, ce rapport est destiné à guider les politiques nationales et les prises de décisions sur l'avancement des femmes à travers le continent.
Le Centre Africain sur le genre, sous la direction de la division politique de développement social de la Commission Economique pour l'Afrique des Nations Unies est à l'initiative de cette réunion. La quasi quarantaine de participants, venant de toutes les régions d'Afrique exceptée l'Afrique du nord, étaient pour la plupart des secrétaires principaux dans les ministères aux affaires de genre, dans les Etats ayant participé aux phases 3 et 4 de l'indice pour le développement du genre en Afrique.
Lancé en 2004, cet indice est composé de deux parties : un indice sur l'état du genre et un tableau de bord du progrès des femmes Africaines. Le premier mesure l'écart relatif entre le statut des hommes Africains et celui des femmes. Tandis que le second évalue les progrès que les gouvernements réalisent afin d'atteindre les objectifs d'égalités des sexes et de la promotion des droits de la femme dans les instruments légaux internationaux et régionaux.
Il est attendu des 15 Etats présents à cette réunion, qu'ils mettent à jour leurs données nationales sur le thème du genre, à partir desquelles le rapport régional sera compilé. Ce rapport sera vérifié, modifié et soumis de nouveau aux gouvernements nationaux pour finalisation et diffusion aux 54 membres de la Commission Economique pour l'Afrique. Une fois finalisé, le rapport servira de support à partir duquel les gouvernements Africains pourront faire éclore l'égalité des genres et faire avancer la position sociale et économique des femmes dans la société.
Le rapport se compose de sept chapitres, couvrant de larges pans du droit des femmes, la violence basée sur le genre, l'éducation, la santé, l'accès aux opportunités économiques et aux ressources, ainsi que la participation à la vie publique et politique. Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité générale de ce rapport.
« Une action aussi efficace en l'espace de seulement deux jours démontre votre expertise », a dit aux participants Ngone DIOP Conseillère principale sur le genre au sein du Centre Africain pour le genre, lors de la révision du rapport.