Mais il n'en demeure pas moins vrai que d'année en année, l'étau se resserre autour de ceux qui rechignent à payer leurs impôts. Le projet de loi de finances, qui devra être adopté au plus tard le 10 décembre, prévoit pas moins de 11 mesures dites de "lutte contre l'évasion fiscale", dont un suivi du respect des conditions d'octroi des avantages fiscaux, la hausse des pénalités de retard ou encore l'alourdissement des peines de prison pour les évadées fiscaux, qui passent d'une peine maximale de trois ans à des peines de 3 à 5 années d'emprisonnement.
Même si les approches sont différentes, chez Keynes et chez les néoclassiques, l'épargne est égale à l'investissement et les deux sont nécessaires à la prospérité économique. Du coup, le gouvernement a choisi de tenter de les booster les deux à la fois. Afin d'encourager les créations de projets, le projet de loi prévoit une exonération fiscale, pendant trois ans, pour les entreprises créées entre 2018 et 2019. Pour les PME se trouvant en difficulté, l'Etat se propose de les aider à se restructurer, notamment en prévoyant des plans de rééchelonnement de leurs dettes. Selon leurs secteurs d'activité et leurs chiffres d'affaires, les PME bénéficieront même d'une baisse d'impôt de 25 à 20%. Dans le but de soutenir l'emploi dans les zones de développement régional, c'est désormais l'Etat qui paiera les cotisations patronales des salariés embauchés entre 2018 et 2020.
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