Addis-Abeba, Éthiopie — La croissance et le développement économique de l'Afrique dépendent fortement des secteurs sensibles au climat et de ses ressources naturelles, d'où un besoin plus important pour le continent d'accroître les investissements dans les Services d'informations climatologiques (SIC) et de stimuler l'adoption et l'utilisation de ces SIC dans les programmes de développement économique.
Tels sont les paroles de M. James Murombedzi, Responsable du Centre africain pour la politique en matière de climat, à la Commission économique pour l'Afrique, lors d'une présentation au cours de l'atelier d'une journée qui s'est tenu ce vendredi, à Addis-Abeba, pour marquer la Journée des Services d'informations climatologiques.
Dans la présentation intitulée, « Renforcer la mise en place et l'utilisation des SIC dans la politique de développement, la planification et la pratique : Renforcer les liens entre production et mise en place », M. Murombedzi déclare que l'Afrique doit intégrer les considérations climatiques dans la politique de développement, la planification et les programmes pour réaliser ses objectifs de développement.
Il a dit qu'il est important pour le continent de créer un environnement propice à la mise en place des SIC, car le besoin en un fort leadership intellectuel se fait grandement ressentir en sciences, pratiques et politiques, en services consultatifs, en assistance technique et en capacités humaines et institutionnelles climatiques sur le continent.
M. Murombedzi dit que le besoin se fait également grandement ressentir dans l'organisation d'espaces pour des dialogues relatifs à la science, à la politique et à la pratique ; dans la génération, la gestion et la personnalisation des données climatiques et des produits de connaissance associés pour communiquer de façon les solutions climatiques aux groupes clés pour un développement intelligent face au climat en Afrique.
Il dit qu'actuellement les SIC sont peu utilisés sur le continent parce que les environnements politiques et législatifs n'incitent pas suffisamment à la mise en place et à l'utilisation des SIC et que la capacité du secteur des informations climatiques et des SIC en Afrique est limitée.
La prolifération d'initiatives et de projets à petite échelle avec une coordination très limitée ; l'absence d'un cadre de partenariat de collaboration pour la prestation de services ; les approches limitées en matière de gestion et de communication des connaissances stratégiques et l'absence d'approches de suivi, d'évaluation et d'apprentissage coordonnées et intégrées sont également responsables de la faible exploitation des SIC.
M. Murombedzi indique que les liens entre la production et l'exploitation des SIC peuvent être renforcés grâce à un environnement propice à l'utilisation et aux investissements dans ceux-ci ; et ce tout en mettant l'accent sur un certain nombre de choses, notamment le développement des capacités humaines et institutionnelles sur le continent ; la facilitation de la coordination des SIC et les partenariats pour la prestation de services et le partage de données ; l'élaboration de cadres stratégiques et d'approches pour la gestion des connaissances, la communication et la diffusion des produits.
Les liens peuvent également être renforcés en promouvant le leadership intellectuel et la recherche climatique de pointe pour le développement (CR4D) et à travers une approche intégrée pour concevoir, produire et communiquer ensemble les services climatiques, dit-il.
L'objectif principal de l'atelier est de permettre aux participants de discuter des moyens d'améliorer la mise en place et l'utilisation des SIC, en s'appuyant sur des cas concrets et des expériences d'utilisation de ceux-ci dans le développement, la planification, la politique et la pratique en Afrique.