La dixième session du Comité de coopération et d'intégration régionales se termine sur une note positive

3 Novembre 2017

Addis-Abeba, Éthiopie — La dixième session du Comité de la coopération et de l'intégration régionales (CRCI) a pris fin ce jeudi soir à Addis-Abeba, où les participants ont adopté des recommandations qui aideront les États membres à adopter et à mettre en œuvre la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).

La réunion, dont le thème, « La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale et des gains partagés » a suscité beaucoup d'intérêt de la part des États membres ; le débat s'est poursuivi au-delà de l'heure de clôture prévue alors que les participants discutaient de la manière dont les pays peuvent bénéficier de la ZLEC.

L'objectif principal de la réunion consistait à examiner les efforts fournis pour accélérer la mise en œuvre du Plan d'action du renforcement du commerce intra-africain et de l'accord visant à établir une Zone de libre-échange continentale.

« Nous réjouissons de voir que les États membres ont manifesté leur soutien total à l'adoption et à la mise en œuvre de la ZLEC », déclare Stephen Karingi, Directeur par intérim de la Division de l'intégration régionale et du commerce (RITD) à la Commission économique pour l'Afrique, à la fin de la réunion.

« Cette réunion était spéciale car elle a accordé beaucoup d'attention à la ZLEC, ce qui fera une énorme différence dans le développement de l'Afrique une fois celle-ci adoptée. L'évènement a montré aux États membres comment mieux mettre en œuvre la ZLEC avec les liens nécessaires avec l'agriculture, les infrastructures, l'énergie, la sécurité alimentaire, l'investissement, l'intégration régionale et le foncier ».

Conclusion

Les participants ont convenu que la CEA, en coopération avec la Commission de l'Union africaine, devrait prendre les devants dans le suivi de la mise en œuvre des diverses composantes de l'accord visant à établir la ZLEC.

Les États membres ont été priés de renforcer la mise en œuvre du Plan d'action concernant le renforcement du commerce intra-africain tandis que la CUA et ses partenaires ont été invités à suivre les progrès réalisés à cet égard et à fournir une assistance technique pour sa mise en œuvre.

Les pays ont également été encouragés à impliquer le secteur privé dans le processus de création de la ZLEC afin de s'assurer que la conception de l'accord réponde à leurs priorités et préoccupations, en particulier en ce qui concerne les règles d'origine.

Parmi certaines recommandations, les États membres et les Communautés économiques régionales (CER) ont été encouragés à adopter des cadres de suivi et d'évaluation solides pour assurer la mise en œuvre effective des engagements d'intégration régionale.

La CEA, la CUA et la Banque africaine de développement (BAD) ont été invitées à accroître leurs investissements dans la production et la collecte de données sur le commerce et l'intégration régionale.

La CEA a été chargée de collecter et de compiler des données sur la base des investissements intra-africains, d'entreprendre une étude de revue pour identifier les défis financiers rencontrés par les pays africains, tels que ceux liés aux projets d'infrastructures et industriels, d'entreprendre une étude sur la promotion des chaînes de valeur régionales pour certains produits afin d'examiner les principaux obstacles et d'entreprendre une autre étude sur les questions et opportunités d'intégration régionale pour les pays sans littoral et les petits États insulaires en développement en Afrique.

Foncier

Les participants ont convenu que la CEA et le Centre africain pour les politiques foncières (CAPF) devraient collaborer avec les États membres pour promouvoir l'intégration régionale par le biais d'une harmonisation et d'une convergence régionales des politiques foncières dans les protocoles et programmes pertinents de Les CER et en intégrant les politiques foncières dans les plans régionaux d'investissement agricole et les plans nationaux d'investissement agricole.

La CEA est priée de renforcer sa capacité institutionnelle pour apporter son appui à la gouvernance foncière en institutionnalisant le CAPC récemment lancée, de manière à assurer une stabilité financière, une efficacité opérationnelle et une forte appropriation, conformément à une décision de la même réunion en 2015.

Conformément à une récente décision de l'Union africaine, la CEA et le CAPF ont été invités à appliquer les recommandations d'une étude récente sur le foncier, l'ethnicité et les conflits afin d'élaborer des lignes directrices à l'intention des États membres qui atténuent les conflits fonciers et ethniques.

Sécurité alimentaire

Pour améliorer la sécurité alimentaire, les États membres sont priés d'autonomiser les petits exploitants agricoles en les orientant davantage sur le commerce à travers l'adoption de modèles agricoles adaptés aux spécificités de la production à petite échelle en Afrique.

Les États membres ont également été invités à promouvoir les chaînes de valeur agricoles régionales en améliorant les infrastructures et les transports transfrontaliers, à promouvoir l'harmonie des normes et renforcer la capacité de production de l'agriculture et de l'agro-alimentaire, y compris de l'agro-industrie, intégrer les réserves alimentaires nationales dans les réserves alimentaires régionales pour mieux s"adapter aux effets néfastes des changements climatiques.

Des recommandations ont également été faites sur le développement inclusif des infrastructures, qui est la clé pour promouvoir l'industrialisation de l'Afrique et comment stimuler l'investissement intra-africain.

Des experts du domaine de la politique commerciale, des ministres, des universitaires, des organisations partenaires telles que la Commission de l'Union africaine, la Banque africaine de développement, l'Institut de développement Outre-mer (ODI) et des représentants d'Institutions des Nations Unies ont pris part à la réunion.

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