Les experts discutent de l'avenir des relations commerciales Afrique-Royaume-Uni

6 Novembre 2017

Addis-Abeba — « Parvenir au futur partenariat entre l'Afrique et le Royaume-Uni », a été le sujet d'une Réunion de groupe d'experts qui s'est tenue lors de la 10ème session du Comité sur la coopération et l'intégration régionales à Addis-Abeba.

La réunion était organisée par le Centre africain pour la politique commerciale (CAPC) de la Commission économique pour l'Afrique et l'Institut de développement Outre-mer (ODI), basé à Londres, en conjonction avec la 10ème session du Comité sur la coopération et l'intégration régionales.

L'objectif de la réunion consistait à discuter des résultats et des recommandations d'un programme de recherche sur le Brexit du CAPC-ODI, qui fait partie d'un partenariat plus large financé par le Département du commerce international et du développement du Royaume-Uni. Afrique.

Dans sa présentation, David Luke, Coordinateur du CAPC, déclare que le Royaume-Uni est un partenaire commercial important pour l'Afrique. Il dit qu'avec le Brexit, les capitales africaines se préoccupent de l'avenir de leurs relations.

Mais en même temps, il fait remarquer, qu'une nouvelle politique commerciale pour le Royaume-Uni offrirait une opportunité sans précédent pour l'Afrique et le Royaume-Uni d'explorer mutuellement les options pour une relation gagnant-gagnant.

M. Luke fait savoir que la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne (UE) a des implications significatives concernant les relations en matière de politique commerciale britannique avec l'Afrique. Il est donc important que le continent explore l'avenir alors que les négociations sur le Brexit se poursuivent en Europe.

Les experts notent que si le continent ne représente pas une priorité absolue pour la politique commerciale du Royaume-Uni post-Brexit, les liens historiques solides et les relations commerciales significatives d'aujourd'hui entre de nombreuses nations et le Royaume-Uni laissent présager que l'Afrique ne devrait pas être négligée par le Gouvernement britannique.

« Le moment est venu d'établir les bases d'une relation à long terme forte et mutuellement bénéfique entre l'Afrique et le Royaume-Uni en termes de commerce », indique M. Luke, ajoutant qu'une action urgente est nécessaire pour assurer la continuité des relations commerciales.

Maximiliano Mendez-Parra, Chercheur associé à l'ODI, a présenté un exposé technique sur la conception d'un nouveau schéma de préférences pour le Royaume-Uni post-Brexit.

Les panélistes soulignent que les possibilités pour informer les décisions du Gouvernement britannique concernant son futur partenariat commercial avec l'Afrique s'amenuisent rapidement.

Dans ce contexte, il est recommandé que l'Afrique soit proactive en engageant le Gouvernement britannique sur cette question, faute de quoi une approche de type APE risquerait d'être simplement abandonnée sans aucune amélioration.

Les experts soulignent également la nécessité d'aller au-delà des préférences et de l'accès aux marchés pour envisager également des éléments progressistes tels que les règles d'origine favorables au développement, la conformité aux normes, l'assistance technique, le renforcement des capacités et l'investissement.

On fait remarquer que cela contribuerait à l'élaboration d'un partenariat commercial Afrique-Royaume-Uni sensible aux programmes d'intégration, d'industrialisation et de développement de l'Afrique.

La session a également porté sur la valeur accordé à l'accès préférentiel existant pour les pays africains au Royaume-Uni ; les leçons qui peuvent être tirées des accords de partenariat économique existants de l'UE ; les implications attendues du Brexit pour les coûts des entreprises africaines pour se conformer aux normes de qualité et s'intégrer dans les chaînes de valeur mondiales et comment les futures relations commerciales entre l'Afrique et le Royaume-Uni peuvent être alignées avec les programmes d'intégration régionale, d'industrialisation et de développement de l'Afrique.

Des représentants de la Commission de l'Union africaine (CUA), de l'Organisation africaine de normalisation (ORAN), de Traidcraft, des États membres et du secteur privé ont assisté à la Réunion du groupe d'experts.

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