Afrique: Mme Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice de l'IDEP – « La nécessité pour le continent de pérenniser ses acquis »

14 Novembre 2017
interview

L'Afrique est sur la bonne voie ! C'est la conviction de Mme Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice de l'Institut Africain de Développement Économique et de Planification (Idep) depuis août 2015. Ne se situant ni dans le groupe des afro-optimistes encore moins dans celui des afro-pessimistes, elle croit, cependant, dur comme fer aux performances économiques projetées dans le continent africain. Pour y parvenir, elle invite à tirer leçon des contreperformances relevées dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd). Elle estime ainsi que l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (Odd) passera par une démarche participative qui évite toute mise en œuvre « top-down ». Une dynamique à laquelle, l'IDEP compte jouer pleinement son rôle notamment dans le renforcement de capacité des décideurs publics et maintenant privés.  

Vous êtes à la tête de l'Institut Africain de Développement Économique et de Planification  (Idep). Pouvez-nous faire une brève présentation de cet organisme ?

L'IDEP a été créé pour accompagner les pays africains post indépendance dans leur développement économique en mettant l'accent sur la Planification et les politiques économiques. Depuis, l'IDEP a évolué et s'est adapté pour essayer d'adresser dans son catalogue de formation les sujets qui nous semblent prioritaires dans le cadre de ce développement.

Au départ, l'IDEP avait beaucoup travaillé pour tout un programme de master qui sont des programmes de longues durées mais qui ne pouvaient accueillir que peu de personnes. Depuis quelques années, l'IDEP a décidé de réorienter son offre de formation en offrant des cours de deux semaines destinés à des décideurs, des fonctionnaires des ministères africains en essayant d'intégrer le plus possible des fonctionnaires des ministères en charge de la planification que ce soit dans les ministères dédiés ou dans les départements de planification dans certain nombre de ministères sectoriels. Par exemple, lorsqu'on fait un cours sur les politiques agricoles évidemment nous impliquons les représentants des ministères de l'agriculture de nos États membres.

Les bénéficiaires, étant donné la structure de l'IDEP et son mandat, sont essentiellement les fonctionnaires de nos États en cours de carrière mais qui ont une relation directe avec la prise de décision et qui sont gérés par des décideurs de haut niveau, de sorte que les cours que nous offrons bénéficient à la personne mais aussi au département auquel la personne appartient. Ce fait, ils apprennent un certain nombre de concepts techniques mais également des éléments de stratégie qui leur permettent une contribution beaucoup plus efficace à la prise de décision une fois rentrer dans leur pays ou leur département respectif.

Comment évaluez-vous le niveau des cadres africains à leur arrivée à l'IDEP avant le début de vos séances de formations ?

Nous avons des cours de 15 jours. Nous faisons un appel à candidature et nous regardons leurs CV. Pendant que nous parlons (Ndlr : interview réalisée le 24 octobre 2017 au siège de l'IDEP à Dakar), il y a un cours sur « La gouvernance et le développement » pour lequel nous avons reçu plus de 200 candidatures. Dans la salle, nous avons 25 personnes. En général, pour les cours, la moyenne de la participation est de 25 lauréats. Ce qui est un nombre qui permet de toucher le maximum  de pays. Il y en a au moins 20, en général, il y en a jusqu'à 25 avec un candidat par pays.

Ce que l'on regarde c'est l'adéquation entre le CV, aussi bien la formation que l'expérience que la fonction de la personne dans sa capacité à absorber les sujets qui vont être traités. Mais également sa capacité à restituer les enseignements dans le cadre de son travail au quotidien et d'injecter tout ce qui a été appris dans l'élaboration des politiques, l'amélioration des politiques au niveau du pays. Ça c'est une présélection sur dossier. En général, il y a peu de surprises car au fil des années l'IDEP a pu développer une certaine capacité à identifier les bons profils. Les personnes qui viennent chez nous doivent avoir l'aval de leur supérieur. C'est vraiment une démarche concertée entre un département, un apprenant et une équipe pédagogique qui assure le cours.

Ce qui nous différencie d'autres centres de formation ce sont deux choses. D'abord, nous avons un petit département de recherche qui permet de réfléchir avec des rencontres régulières avec un programme de stagiaires de haut niveau comme le fellowship qui viennent ici pour passer quelques mois chez nous. Ils réfléchissent sur un certain nombre de sujets. Ce qui permet d'alimenter les cours et de les mettre à jour. Donc il y a une réflexion propre à l'IDEP.

De l'autre côté, sur le plan administratif, l'IDEP est également rattaché à la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique qui est une commission qui agit comme un think-tank du continent, qui aborde beaucoup de sujets et qui a été pionnier et leader sur un certain nombre de domaines. Donc l'appartenance à cette grande institution qui est la CEA fait que nous avons également une relation régulière avec la réflexion qui a lieu au niveau de la commission. Un certain nombre de messages qui sont produits par le travail de recherche et d'analyse qui est fait à la CEA est réinjecté dans un certain nombre de nos cours.

Est-ce qu'à l'Heure de la cybernétique, il n'y a pas nécessité d'innover dans la façon de former les cadres africains ?

Le passage de la formation de Master à la formation de courte durée a été déterminé par un certain nombre de constats. Le premier c'est que lorsque l'IDEP a été créé, il y avait un certain vide. Le monde académique était encore jeune ainsi que nos universités et la réflexion sur le développement nécessitait encore de la maturation. Beaucoup de réflexions se faisaient au cours de ces grands passages. Mais malheureusement ce sont des passages qui sont très friands en ressources financières et qui ne peuvent réellement concerner très peu de monde.

Déjà le passage aux cours de courte durée a fait que nous avons embrassé des sujets beaucoup plus larges, une palette beaucoup plus diversifiée de domaines et en même temps avoir beaucoup plus de personnes formées. Aujourd'hui, sur cite, nous formons à peu près 500 personnes par an. Mais ce n'est pas suffisant. C'est très bien quand il s'agit de hauts fonctionnaires parce qu'il y a des idées nouvelles auxquelles ils sont confrontés ; il y a le partage d'expérience entre pays, nous crayons des réseaux humains mais ça ne suffit pas quantitativement.

Qualitativement, je pense que c'est quelque chose que nous allons garder parce que rien ne vaut le contact humain et ces relations que nous créons entre les stagiaires qui viennent ici et qui continuent de se consulter surtout qu'ils ont maintenant accès à des réseaux de communication. Donc via e-mail, via des forums d'échange, ils continuent à discuter et à échanger leurs expériences et les problématiques auxquels ils sont confrontés.

Cependant, nous sommes à un moment où l'Afrique a réellement besoin de passer à une vitesse supérieure en terme de développement, en terme de politiques adéquates et de politiques qui soient conçues en interne par des personnes qui sont suffisamment outillées et qualifiées techniquement, intellectuellement pour permettre que les politiques répondent aux besoins réels des priorités des pays mais également permettre une mise en contexte. Nous avons besoin de ce passage quantitatif et pour cela nous venons de lancer un programme à distance qui, pour des investissements moindre, nous permette de toucher beaucoup plus de monde.

Ces formations à distance, pour moi, ont un autre but. Bien sûr, il y a le quantitatif c'est certain, il y a également le fait que les cours aujourd'hui, du fait du financement de l'institut qui est plus supporté par les contributions des États membres, est essentiellement dirigé vers les fonctionnaires, donc le secteur public. Mais, on ne peut pas prôner un développement participatif, une concertation et une consultation avec toutes les parties prenantes que se soit le secteur privé pour un certain nombre de domaines économiques mais également sociaux, que ce soit la société civile, que ce soit le monde académique lui-même. Donc, on ne peut pas prôner cela et n'organiser de concertations qu'entre les membres du secteur public.

Et donc, à travers la formation à distance avec notre programme de e-learning, nous ouvrons les candidatures à d'autres acteurs africains qui ne soient pas forcément ceux du secteur public. Il y a donc ce deuxième objectif qui est la nature des participants.

Finalement, un autre élément qui nous tient à cœur c'est d'augmenter le nombre de femmes qui bénéficient de nos cours. Au départ, nous résonnions en pourcentage. Un ratio de femmes qui participent à nos cours. Mais nous nous sommes très vite rendues compte qu'au niveau des candidatures que nous recevons, le pourcentage de femmes restent flous ou moins constant, n'évoluait pas de manière particulière tout simplement parce que cela traduit le tissu de nos départements ministériels. Les femmes restent peu parfois sous représenter à part quelques pays bien connus comme le Rwanda et d'autres pays d'Afrique Australe.

L'idée c'était non plus de raisonner en terme de pourcentage mais en termes de nombre et d'augmenter le nombre de femmes qui peuvent bénéficier de ces cours à distance puisse qu'il y a une augmentation du nombre de personnes et donc on peut augmenter le nombre de femmes sachant également en tant que femmes, étant donné nos structures familiales et la manière dont nos foyers sont gérés, ont beaucoup plus de mal à s'absenter pendant 15 jours de leurs foyers que leurs collègues hommes. A travers ces cours à distance nous pensons en toucher beaucoup plus que nous le faisons à l'heure actuelle.

Pour rester dans ce contexte, quel est le rôle de l'IDEP dans l'Agenda 2063 et 2030 ?

L'IDEP, son conseil d'administration et son comité technique qui sont deux organes qui accompagnent l'institution dans son travail de manière régulière, à travers eux, on se concentre sur les priorités de développement. Depuis la fin des années 2010, et le tournant qu'a représenté l'année 2015, il s'est passé deux choses. En 2015, l'Union Africaine a lancé sa vision 2063 pour, d'une certaine manière, célébrer ses 50 ans d'existence et se projeter 50 ans dans l'avenir : « L'Afrique que nous voulons », qui est le nom de sa vision avec un programme de mise en œuvre décennal. Donc nous sommes dans la première partie de la mise en œuvre de la vision et de l'Agenda 2063 pour l'Afrique. Nous considérons que ce sont des priorités que les Africains ont décidé eux-mêmes. Nous sommes à l'écoute et nous accompagnons la mise en œuvre de cette vision et surtout l'intégration des processus de mise en œuvre de cette vision dans le cadre des plans de développement nationaux. Ça c'est pour le contexte africain.

L'autre chose c'est que l'analyse a été faite au niveau pays et au niveau continental de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd) qui sont arrivés à échéance en 2015, ont montré des résultats très mitigés pour un certain nombre de raison. L'une des raisons c'est que beaucoup de ces OMD ont été développés de manière parallèle par les départements concernés mais que la concertation et les synergies qui auraient pu exister entre des concertations nationales, sont restées relativement faibles. Les ressources qui ont été utilisées pour la mise en œuvre de cet agenda également ont été ou inadéquate ou in équitablement réparties entre les différents secteurs… Et puis l'une des choses qui ont été constatées c'est que la capacité des Africains à prendre en charge la mise en œuvre de ces OMD restait relativement faible aussi bien sur l'aspect de la substance de l'objectif que sur la gestion des projets.

Aujourd'hui, nous pouvons planifier plus ou moins la partie conception a fait des progrès. Il reste encore du chemin à faire dans la partie suivi et évaluation et tirer des leçons de cela. Ce constat ayant était fait, l'Afrique, encore au niveau national, au niveau sous-régional et au niveau continental s'est concertée pour arriver à New York, au niveau des Nations Unies, à présenter ce que l'on a appelé la position commune africaine. Et donc la vision de l'Afrique de ce que devraient être les nouveaux objectifs à l'échéance 2030 qui soient les Objectifs de Développement Durable (Odd). Là, nous pensons que c'est un effort fort, suffisamment singulier. A travers un certain nombre de canaux, nous y avons été impliqués et maintenant qu'il s'agit de sa mise en œuvre, je pense qu'il est important pour un institut comme l'IDEP d'être à l'écoute des pays et de les accompagner dans cela.

En fin aout de cette année, nous avons organisé une rencontre de haut niveau sur l'appropriation des Agendas 2030 et 2063. Une réflexion a été menée pour se dire que la conception a été faite de manière participative, très large et très ouverte. Maintenant, il ne faut pas que la mise en œuvre des ODD ne soit Top Down. Il faut que ceux qui ont participé et contribué à la conception soient parties prenantes dans la mise en œuvre et donc s'approprier ces agendas. Nous avons mené une réflexion à ce niveau-là et nous avons identifié un certain nombre de gaps en termes de renforcements de capacité pour lesquels nous travaillons et nous adaptons nos programmes sur la base des recommandations de ce séminaire et d'autres séminaires de haut-niveau que nous organisons.

Nous avons également des cours sur mesure. Nous venons de rentrer du Rwanda. Nous offrons parmi nos catalogues un cours sur la modélisation macroéconomique. Un participant rwandais a bénéficié de ce cours. En rentrant au pays, il a fait un rapport en disant que le cours lui a semblé très bon et qu'il faudrait que le même cours puisse bénéficier à beaucoup d'autres personnes.

Nous venons d'y organiser une semaine de cours intensifs avec des personnes des ministères des finances et du développement économique, de l'institut des statistiques et de la banque centrale du Rwanda qui bénéficier d'enseignements qui étaient plus proches, je dirais, parce que les cours que nous donnons à l'IDEP qui sont des cours ouverts à tous les pays en général ne mettent pas, même si nous demandons à nos stagiaires de venir avec des cas concrets, des problématiques concrètes que nous traitons, lors des deux semaines qu'ils passent ici. Malgré tout on ne peut pas aller au fond des choses.

Alors que là ce qui s'est passé avec le Rwanda c'est qu'on a pu vraiment rentrer au fond des questions, au fond des sujets pour un pays donné. Ce que nous appelons le cours sur mesure. Nous en avons fait d'autres dans d'autres pays tels qu'en Guinée, au Burkina Faso…

A la lumière de votre expérience, êtes-vous optimiste pour l'avenir de l'Afrique ?

Oui ! Moi je suis toujours optimiste pour le continent parce que je vois une Afrique en mouvement. Nous n'avons pas une Afrique statique. Nous avons une Afrique qui bouge et beaucoup de progrès ont été réalisés. Tout à l'heure je parlais des Objectifs du Millénaire pour le Développement, évidemment quand on fait une analyse, on essaye de mettre l'accent sur ce qui reste à faire et on se projette vers l'avenir. Mais bien évidemment l'analyse des OMD a permis le long chemin parcouru.

En termes de développement économique, notre continent, depuis le tournant du siècle, a des performances très honorables. Tous les pays en n'ont pas les mêmes performances bien-sûr mais globalement c'est un continent qui bouge dans la bonne direction en termes de gouvernance, d'ouverture, de transparence, il y a également des progrès qui sont fait. Évidemment, il y a toujours un certain nombre de choses à améliorer mais je crois que le continent est sur la bonne voie. Maintenant, il lui reste un grand défi c'est de pérenniser ses acquis en minimisant la fragilité d'un certain nombre d'économie. Donc il y a une transformation structurelle qui doit s'opérer. Il y a également des mesures à prendre.

Aujourd'hui, la plupart des objectifs et la plupart des performances sont mesurées en termes économique. Je crois qu'il est important pour les citoyens et les citoyennes que les performances des pays soient aussi mesurées, surtout en termes de développement humain, être capable de montrer comment une augmentation de croissance bénéficie aux citoyens lambda. De plus en plus, je vois une Afrique qui veut se prendre en charge, qui se concerte. Nous avons aujourd'hui les réflexions et tous les efforts qui sont faits pour mener la zone de libre échange au niveau continental. Je pense que ça c'est un progrès important. Nous avons une classe moyenne qui tire la consommation et qui fait que la fragilité et la vulnérabilité du continent si réellement sa classe moyenne est bien écoutée et ses besoins suffisamment pris en compte, peut constituer un marché convenablement important. Si tenter que les frontières et les barrières au commerce intra-régional se limitent.

Je pense que le continent est sur une pente positive. Beaucoup de réflexions sont menées sur l'avenir du continent. Moi je n'ai jamais été parmi les Afro-pessimistes mais je n'ai jamais été aussi dans le groupe des afro-optimistes. Il faut justes être réaliste. Il faut connaitre nos faiblesses, travailler dessus pour arriver à les surmonter et construire des lendemains meilleurs pour une jeunesse, aujourd'hui, qui a réellement besoin de se projeter vers un avenir beaucoup plus radieux qui ne voit pas en l'immigration clandestine la seule planche de salue pour ces lendemains meilleurs dont j'ai parlé tout à l'heure.

Votre institution est basée à Dakar, quelles sont vos relations avec l'Etat du Sénégal ?

Le Sénégal est notre pays hôte depuis la création de l'IDEP. L'Etat du Sénégal est membre permanent. Parmi les membres du conseil d'administration qui représente le continent, il y a un siège permanent pour le Sénégal qui a toujours eu un regard bienveillant sur l'IDEP, sa façon de fonctionner. Il a toujours été de notre côté. Avec plus de cinq décennies d'existence, l'institut est passé par plusieurs étapes et était appelé à remettre en question certains de ses choix, à réorienter certains de ces travaux et la concertation avec le Sénégal a été toujours positive et très constructive.

Je suis persuadée que les choses vont continuer ainsi. Nous même, nous observons le Sénégal, sa volonté d'émergence à travers le cadre du PSE (ndlr : Plan Sénégal Émergent) comme un superbe réservoir d'idées sur des pays en mouvement, des pays qui se projettent vers l'avenir, qui se donnent des objectifs ambitieux et qui essayent de trouver les meilleurs moyens de réaliser les objectifs visés. Moi, je suis ravie d'être au pays de la Téranga.

Votre dernier mot ?

Depuis que je suis ici j'essaye de mettre en place un réseau de lauréats qu'on appelle les alumni. J'ai commencé avec la Zambie. Là, je viens de le faire avec le Rwanda. Je vais le faire bien évidemment ici avec le Sénégal. Nous allons essayer d'avoir un retour parce qu'on les forme, ils partent mais il faut maintenir le contact avec ceux qui ont pu bénéficier de nos services.

Comme nous sommes dans le cadre du développement, en général, et que nous voulons briser les barrières qui existent entre les différents secteurs et avoir une approche transversale du développement, nous pensons que réunir nos lauréats permettrait de développer notre network dans différents domaines. Quand ils se mettent autour d'une même table, ils pourront échanger sur des questions de développement et ils pourront aussi échanger sur comment ils ont utilisé les connaissances acquises durant leur formation à l'IDEP.

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