Addis-Abeba — La deuxième Conférence sur la politique foncière en Afrique est ouverte par un appel à une gestion appropriée des terres au profit des générations actuelles et futures de l'Afrique.
Les sujets abordés par les orateurs à l'ouverture de la conférence sont : la planification et la gouvernance foncières, le système de certification foncière, l'application technologique pour l'agriculture, la gestion des conflits, l'accès à la terre pour les femmes et les jeunes et la gestion de l'environnement.
La conférence d'Addis-Abeba est organisée par la Commission économique pour l'Afrique (CEA), la Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement et est coordonnée par le Centre africain sur les politiques foncières (CAPF).
L'Afrique est en plein espoir non seulement en raison de sa jeunesse, mais aussi en raison de la découverte généralisée de ressources naturelles, souligne M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint et Économiste en chef de la CEA.
M. Hamdok explique que l'Afrique abrite d'abondantes ressources naturelles représentant au moins 30% de la richesse mondiale en ressources naturelles, 12 pour cent des réserves de pétrole, 40 pour cent des réserves mondiales d'or, 60 pour cent des terres non cultivées et 70 pour cent des gisements de coltan, à partir desquels sont fabriquées les puces électroniques.
« Les 420 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans peuvent être impliqués dans le processus d'exploitation de ces ressources, en particulier dans les secteurs de l'agriculture, de la fabrication et de l'industrie », déclare M. Hamdok.
Ladite conférence a pour thème, « L'Afrique que nous voulons : Réaliser la transformation socio-économique par un accès inclusif et équitable à la terre par les jeunes ».
Prenant la parole au nom de la Représentante des jeunes et des femmes, Mme Rachael Mwikali dit que la volonté d'atteindre les objectifs du programme de l'Union africaine sur le foncier a été renforcée en octobre 2016, lorsque le Centre africain sur les politiques foncières a été créé.
« Ce centre créera des liens et des partenariats pour combler le déficit en matière d'assistance technique et de financement et créera des plates-formes continentales et régionales qui renforceront la coordination dans le secteur foncier », explique-t-elle.
Les participants à la conférence soulignent que la terre est essentielle pour les moyens de subsistance et le développement durable.
« Sans une bonne gouvernance des ressources naturelles, la terre y compris, il est très difficile de parvenir à une croissance durable et équitable », affirme Gabriel Negatu, Directeur général de la Banque africaine de développement pour l'Afrique de l'Est.
Dans son allocution d'ouverture, Dr Eyasu Abraha Alle, Ministre de l'agriculture et des ressources naturelles d'Éthiopie, rappelle que la terre est l'une des ressources majeures que nous avons en Afrique et qui doit être gérée et utilisée pour le bénéfice des générations actuelles et futures.
La conférence en cours sur la politique foncière en Afrique réunit des représentants du gouvernement, des universitaires, des représentants des Communautés économiques régionales, des centres d'excellence africains, des Organisations de la société civile et du secteur privé.