La demande formulée par la République d’Haïti, lancée depuis 2013, pour une intégration officielle dans l’Union Africaine (Ua) attend toujours réponse. L’ex premier ministre haïtien qui en est l’auteur, M. Laurent Lamothe confie que le président en exercice de l’UA, M. Alpha Condé a été récemment sensibilisé sur cet état de fait.
La République d’Haïti qui revendique corps et âme son appartenance à l’Afrique attend toujours une réponse à sa requête concernant son intégration à l’Union Africaine (Ua).
Interpellé sur la question, en marge de la 10ème édition des MEDays qui s’est tenue du 8 au 11 novembre à Tanger (Maroc), M. Laurent Lamothe, ex premier ministre d’Haïti confie qu’il a profité de son passage pour sensibiliser le président en exercice de l’UA, M. Alpha Condé sur l’état d’avancement du dossier.
« Hier (ndlr : le jeudi 9 novembre), j’ai parlé au Président en exercice de l’Union africaine, son excellence Alpha Condé qui nous a dit de lui amener le dossier. Le nouveau président haïtien qui vient de prendre fonction en février de cette année va continuer de suivre la demande qui a été faite officiellement d’adhérer à la famille africaine ».
Malgré cette situation, M. Lamothe cache mal sa confiance pour le dénouement de ce dossier.
Pour lui, la motivation est claire : « c’est Haïti dans les Caraïbes ». Avant de faire savoir que « 99.9% de la population haïtienne est venue du Bénin, Togo, du Nigéria, et du Sénégal du moment qu’on est passé par Gorée pour aller en Haïti ».
A son avis, les origines de la population haïtienne sont africaines et le message aurait été très fort pour l’Union africaine d’accepter la première république noire indépendante au monde parmi ses membres.
Avant de reconnaitre que « ce n’est pas un processus facile parce qu’il va falloir ajuster ou chercher des statuts même de l’Union africaine mais rien est impossible dans la vie ».
« Quand nous avions fait la demande d’intégration à part entière, on sait que ça n’allait pas être quelque chose qui va se faire du jour au lendemain. Ça aller prendre du temps et il faut donner du temps au temps », renchérit-il.
L’ancien premier ministre d’Haïti pense que l’Union Africaine prendra la bonne décision et comprendra l’intérêt pour elle et pour les Caraïbes de composer avec sa diaspora.
Il rappelle que c’est lui qui avait personnellement fait la demande depuis 2013 dans un discours fait à Addis-Abeba pendant le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement. « Ça été fait officiellement à cette date et ils nous ont qu’il fallait ajuster les statuts », renseigne-t-il.