La conférence économique africaine exhorte les pays africains à faire de la gouvernance une priorité

6 Décembre 2017

Addis Abeba — Les projecteurs se sont éteints sur la 12e édition de la Conférence économique africaine (AEC), le 6 décembre 2017 à Addis-Abéba, Ethiopie, où les participants ont plaidé pour que la gouvernance demeure une priorité des programmes de développement de l'Afrique.

Au terme des travaux, les chercheurs, décideurs politiques, responsables des secteurs public et privé africains ont exhorté les gouvernements africains à mettre la gouvernance au cœur de leur programme.

Les avis ont été unanimes : certes, les économies africaines sont parmi les plus dynamiques du monde, mais une meilleure gouvernance permettrait d'accélérer leur transformation, pour que la croissance profite à tous.

Adam Elhiraika, directeur de la division pour la politique macroéconomique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), s'exprimant au nom de Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la CEA, a ainsi souligné que la gouvernance est un facteur déterminant dans la transformation structurelle des économies et du développement inclusif.

« J'espère que le résultat de cette conférence aidera tous les chercheurs, les décideurs et les trois institutions partenaires à soutenir la transformation de l'Afrique et les efforts de l'Afrique pour améliorer la gouvernance pour la transformation structurelle, a-t-il déclaré. La conférence ne peut pas être une fin en soi. Ce doit être un moyen pour une plus grande aspiration, une aspiration d'une Afrique réformée et prospère en paix avec elle-même. »

La Banque africaine de développement (BAD) a abondé dans le même sens. S'exprimant au nom du vice-président et économiste en chef de la BAD, Célestin Monga, Abdoulaye Coulibaly, directeur par intérim du département de la Gouvernance, a décrit la gouvernance comme un des sujets les plus importants, voire critiques, susceptibles de renforcer les résultats économiques, tout en permettant d'améliorer le quotidien des populations africaines.

« Nous avons abordé un sujet comme étant le sujet le plus important pour le développement de l'Afrique : la transformation structurelle de nos économies. Nous sortons de ces trois journées de débat très renforcés pour être les agents du changement, pour améliorer le quotidien des populations... », s'est félicité Abdoulaye Coulibaly.

Lamin Momodou Manneh, directeur du Centre de services régional du PNUD pour l'Afrique, a quant à lui, affirmé que la trajectoire de croissance à long terme de l'Afrique dépend de la gestion efficace des déficits de gouvernance politique, économique, sociale et environnementale. « La bonne gouvernance demeure le facteur crucial dans l'éradication de la pauvreté en Afrique », a déclaré Manneh, représentant Abdoulaye Mar Dieye, directeur régional pour l'Afrique du PNUD. Il a par ailleurs insisté sur le rôle de l'Etat dans la mise en place d'institutions fortes et la dépolitisation de la gouvernance en vue de la mise en œuvre de l'agenda 2063.

Manneh a également remercié le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, d'avoir lancé officiellement la conférence et « d'avoir partagé sa vision d'une Afrique prospère ».

Cette douzième édition a enregistré la sélection de 36 papiers sur 406 reçus, après un processus de sélection rigoureux. Deux jeunes chercheurs ont été primés dans le cadre des meilleures présentations de papiers : un étudiant doctorant de l'université du Bénin au Nigéria et un autre de l'université Cheikh Anta Diop du Sénégal.

L'événement annuel de trois jours, organisé conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a réuni près de 500 participants comprenant des responsables gouvernementaux, des chercheurs et bien d'autres acteurs du développement. Des sommités internationales, faisant autorité dans le domaine de la recherche sur la gouvernance, étaient présentes.

La conférence a donné lieu à de riches échanges, à des débats contradictoires, et à des réflexions innovantes sur la meilleure manière de faire avancer la gouvernance en Afrique, sans cantonner la gouvernance à sa perception comme un prérequis ou une conditionnalité pour l'aide au développement, comme c'est trop souvent le cas.

L'édition 2018 de la Conférence économique africaine sera organisée par le PNUD. « Le lieu sera annoncé en temps voulu, a déclaré Manneh. Nous travaillons déjà sur l'identification du thème de la prochaine conférence ».

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Pour plus d'informations sur la Conférence économique africaine : www.uneca.org/fr/aec2017

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À propos du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigéria (FSN). Présente sur le terrain dans 37 pays africains et bénéficiant d'un bureau extérieur au Japon, la BAD contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres de la région.

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À propos de la CEA

La Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, qui a son siège à Addis-Abeba, en Éthiopie, a été créée en 1958. Elle a pour mandat de promouvoir le développement économique et social de ses États membres, de favoriser l'intégration intra-régionale, et de promouvoir la coopération internationale en faveur du développement de l'Afrique.

Site Internet : http://www.uneca.org/fr

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Le PNUD forge des partenariats à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations résilientes, afin de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Présents dans 170 pays et territoires, nous offrons une perspective mondiale et des connaissances locales au service des peuples et des nations. http://www.undp.org/content/undp/fr/home.html

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