La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC), en collaboration avec le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP), après avoir déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Norbert Zongo, le 13 décembre 2017, a organisé une marche suivie de meeting à la Place de la Nation. Pour ces organisations, il est temps de faire la lumière et de juger l'affaire Norbert Zongo.
« Décembre, l'année 1997 s'achevait, un homme mourra avec elle : David Ouédraogo. Chauffeur de François Compaoré « presqu'un frère » pour son patron. David est accusé de vol ». C'est ainsi que commence le dernier article de Henri Sebgo, de son vrai nom Norbert Zongo sur l'affaire David Ouédraogo, paru dans son journal L'indépendant et repris dans un numéro spécial édité à la faveur de la commémoration des 19 ans de son assassinat sur la route de Sapouy. Dans cet article, Henri Sebgo, connu pour ses « écrits dérangeants » à l'époque, ajoutait que « ce vol n'est pas un simple fait divers parce que la présumée victime n'est pas un simple citoyen : c'est le petit frère du président Compaoré, celui que nous appelons « petit président », un homme puissant ». La suite de l'histoire, il l'a également plus ou moins dévoilée dans son article. David Ouédraogo sera porté disparu et tout porte à croire qu'il a été torturé jusqu'à la mort dans les locaux du Conseil de l'entente. « Comment ? Par qui ? Au nom de qui et pour quel motif ? ».
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