Si le 52eme Sommet de la CEDEAO, organisé le week-end dernier à Abuja, n’a finalement pas acté, comme certains observateurs nationaux et africains l’avaient annoncé, l’adhésion du Maroc à la Communauté économique régionale la mieux intégrée politiquement et économiquement du continent, il a tout de même eu le mérite de clarifier les étapes de la procédure d’adhésion à laquelle le Royaume devra naturellement se soumettre.
En effet, le communiqué final du Sommet d’Abuja, fait état, dans son paragraphe 52, de la décision « de mettre en place un comité de Chefs d’Etat et de Gouvernement composé de la République Togolaise, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Ghana, de la République de Guinée et la République Fédérale du Nigeria pour adopter les Termes de Références et superviser l’étude approfondie des implications » des adhésions du Maroc, en tant que « membre », de la Tunisie en tant qu’ « observateur » et de la Mauritanie en tant que « membre associé ». Les paragraphes 53 et 54 de ce document sanctionnant les travaux du Sommet précisent que les questions d’adhésion « devraient être précédées par la mise en place de cadre institutionnel approprié qui devrait constituer la base juridique de telle décision et appellent la Commission de la CEDEAO à « engager immédiatement le processus d’élaboration d’un Acte communautaire approprié qui définira le processus de prise de décision ».
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