Les concertations ouvertes, hier, entre les acteurs de la filière boulangère sont destinées à identifier les goulots et proposer des solutions pour rendre le secteur compétitif et rentable.
Chaque jour, on se rend à la boutique du coin, dans un kiosque et même à la boulangerie pour acheter sa baguette de pain. L'image est devenue banale tant elle fait partie de notre quotidien comme le pain occupe une place prépondérante dans nos habitudes alimentaires. Cependant, les interrogations ne manquent pas. Le pain respecte-t-il les normes d'hygiène, le poids homologué ? Est-il de qualité ? La filière se porte-t-elle bien ? Peu de Sénégalais se posent ces questions. Pour eux, l'essentiel est qu'ils disposent du pain le matin et éventuellement le soir. Les acteurs soutiennent que la filière connaît des difficultés. Sans crier du pain ! du pain ! du pain ! au nom de la survie à l'image des mineurs dans «Germinal» d'Emile Zola, ils ont lancé un cri du cœur aux autorités pour alerter sur les contraintes qui pèsent sur leur activité et menacent leur survie. Mamadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal, souligne que 60 boulangeries ont fermé ces deux derniers mois. « Cette situation nous interpelle sur la précarité des emplois de ce secteur et de la rentabilité de notre filière », dit-il.
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