Pour 2018, il est attendu un taux de croissance de 6,9% sur l’activité économique de l’espace Union Economique et Monétaire Ouest africaine (Uemoa). Le président du Conseil des ministres, M. Amadou Ba, l’a fait savoir à l’ouverture de la 4ème session ordinaire du conseil qui se tient ce vendredi 22 décembre au siège de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.
Un bon de 0,1% est attendu sur le taux de croissance de la zone UEMOA en 2018. Le Conseil des ministres qui se réunit en session ordinaire, ce vendredi 22 décembre au siège de la BCEAO, à Dakar, table sur 6,9% pour 2018.
Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, M. Amadou Ba, par ailleurs, président du Conseil, renseigne que cette projection découle de l’évaluation des programmes pluriannuels de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité au titre de la période 2018-2022 et des prévisions macroéconomiques de l’année en cours.
Selon Amadou Ba, il ressort dans l’ensemble, que les résultats macroéconomiques demeureraient satisfaisants en 2017, tout comme les années précédentes et que l’activité économique de l’Union enregistrerait un taux de croissance de 6,8% contre 6,6% en 2016.
En matière de convergence, brandissant les chiffres communiqués par les Etats arrêtés au 08 décembre 2017, M. Ba informe qu’une légère amélioration serait enregistrée par rapport à 2016 où aucun Etat membre n’a convergé. Ainsi, a-t-il poursuivi, il est attendu sur la base des programmes transmis, que tous les Etats convergeraient en 2019, en respect de l’horizon fixé.
Le président du Conseil des ministres qui est en fin de mandat souligne que les risques qui peuvent entraver ces bonnes perspectives, et non des moindres, sont les aléas climatiques, la chute des cours des matières premières et la perspective de la crise sécuritaires dans la zone du Sahel.
Pour ce qui est du projet de directive portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de droits d’accises applicables aux tabacs, M. Bâ confie que le texte vise d’une part, à renforcer le dispositif de lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, d’autres part, à lutter contre le tabagisme et ses effets collatéraux sur la santé des populations par l’augmentation sensible du prix du tabac, conformément aux dispositions de la convention cadre pour la lutte anti-tabac de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Baisse de 25% sur le budget de l’UEMOA en 2018
Le budget 2018 de la Commission de l’UEMOA va enregistrer une baisse de 25% par rapport à 2018.
Le président du Conseil des ministres de l’union fait savoir qu’il a été élaboré dans un contexte de respect strict des orientations des instances de l’union relative à la rationalisation des charges et à la réduction des ressources propres.
Le Conseil va également passer en revue, la situation des principaux organes et institutions de l’Union à l’image de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Compte tenu de la situation économique et monétaire dans l’UEMOA, le Conseil décidera des mesures idoines visant la consolidation des performances économiques dans les Etats membre de l’Union.
Elle statuera également sur les implications pour l’UMOA, de la migration des statistiques monétaires vers les normes les plus récentes du FMI et de la production des comptes nationaux des Etats membres de l’Union selon les normes SCN 2008.
La BCEAO a émis le souhait d’informer le Conseil des ministres d’autres dossiers portant notamment sur les principales décisions de la réunion de son Comité de politique monétaire tenue le 6 décembre 2017, le cadrage macro-économique de l’UEMOA pour les années 2018 et 2019.
Elle va aussi évoquer la situation du système bancaire de l’UMOA au titre de l’année 2016, le projet de budget pour l’exercice 2018 ainsi que l’état d’avancement du projet de promotion des Bureaux d’information sur le Crédit (BIC) dans l’UMOA.
Cette rencontre du conseil va également procéder à la désignation de son Président pour les exercices 2018 et 2019.
L’occasion sera saisie pour aborder des dossiers relatifs à la BOAD, le CREMF...
Le président sortant du conseil des ministres de l’Union a rappelé l’importance de la déclaration commune adoptée au terme du 5ème sommet Union africaine-UE qui s’est les 29 et 30 novembre à Abidjan.
Une déclaration qui retrace les priorités communes pour le partenariat UE-Afrique dans quatre domaines stratégiques que sont les perspectives économiques pour les jeunes, paix et sécurité, mobilité et migration mais surtout la coopération sur la gouvernance.