En trois ans d'activité, le Programme d'entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu (Tef) a encadré et financé près de 3000 entrepreneurs venant de toute l'Afrique. L'information a été livrée par Mme Krystel Yacine Goumba, Chargée de communication à UBA/Sénégal. C'était lors d'une conférence de presse tenue dans la matinée de ce vendredi 19 janvier à Dakar. Le programme compte mener une offensive pour atteindre la même dynamique au Sénégal où l'engouement des jeunes à cette opportunité est encore faible.
Le Programme d'entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu (TEF) est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de formation, d'encadrement, et d'appui aux jeunes porteurs de projet africains. En trois ans d'activité, il est venu à la rescousse de près de 3 000 entrepreneurs venant de toute l'Afrique. Avec une enveloppe de 100 millions de dollars sur 10 ans, elle tend à découvrir, former, encadrer et financer 10 000 entrepreneurs africains de2015 à 2024.
La Chargée de communication à UBA/Sénégal, Mme Krystel Yacine Goumba qui donne l'information estime qu'avec cet outil que la TEF a fourni, les jeunes ont transformé leurs entreprises d'une manière qui a eu des impacts sur leurs communautés et, dans plusieurs cas, sur leurs pays.
Une information confirmée par Mme Housseynatou Diallo, lauréate sénégalaise de la TEF 2016 qui confie que le programme lui a permis d'avoir de meilleurs orientations par rapport à son entreprise de transformation de produits de fruits locaux.
A l'en croire, la moitié du capital d'amorçage de 5 000 dollars qui est un investissement non remboursable, qu'elle a reçu de la TEF, lui a permis d'accroitre son activité, créer des emplois temporaires…et certainement de gonfler son chiffre d'affaires.
Collaborant avec un des lauréats sénégalais de la TEF, elle parvient à faire commercialiser ses jus locaux dans les magasins Auchan et autres boutiques. La jeune entrepreneure compte aussi sur des abonnements qui, selon elle, sont restés constants au fil des ans.
Magnifiant cet appui précieux de la Fondation Tony Elumelu, Mme Diallo invite les pouvoirs publics et secteur privé sénégalais et africains à travailler dans le même sens que ce philanthrope nigérian.
Pour elle, les taux d'intérêt appliqués par les banques et autres institutions financières constituent un goulot d'étranglement pour les jeunes entrepreneurs africains.
Malgré ces obstacles, la TEF croit dur comme fer que le secteur privé détient la clé de la libération du potentiel économique de l'Afrique. A cette fin, elle s'est donnée comme mission de catalyser le développement économique et social de l'Afrique à travers l'entreprenariat, l'autonomisation des entrepreneurs, la promotion d'un leadership éclairé sur l'entreprenariat à travers le plaidoyer et la recherche fondée sur des preuves.
A cela s'ajoute la création d'un écosystème entrepreneurial intégré qui favorise la promotion de l'entrepreneurial africain.
Intéresser plus de jeunes au Sénégal
Au Sénégal, seulement six jeunes entrepreneurs ont bénéficié du programme d'entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu, l'année dernière.
Ce qui est « inadmissible » aux yeux des responsables de UBA/Sénégal d'autant que le Sénégal est largement devancé par des pays comme le Nigéria, le Kenya, l'Ouganda, le Cameroun qui constituent le Top 5.
Devant cet état de fait, les équipes de UBA Sénégal comptent mener une offensive, à travers une vaste campagne de communication, pour atteindre un millier de jeunes bénéficiaires cette année.