Addis-Abeba, Éthiopie — Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, salue ce dimanche le partenariat solide entre l'Union africaine et l'ONU, fondé sur des principes solides de droits de l'homme et de bonne gouvernance.
S'adressant à la 30ème session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine, M. Guterres déclare que l'ONU et l'UA travaillent ensemble avec succès à travers le continent.
« Avec l'Afrique fermement en tête, nous pouvons et nous ferons plus », déclare-t-il aux dirigeants africains, réunis pour leur sommet de janvier à Addis-Abeba.
« Je suis fier d'intervenir au nom du système des Nations Unies et réaffirme notre ferme engagement envers les États membres et les peuples d'Afrique. Je crois fermement que l'Afrique est l'une des plus grandes forces pour faire le bien dans notre monde », affirme M. Guterres.
Il souligne cinq domaines pour un partenariat renforcé entre les deux organisations.
Ceux-ci sont :
1. Paix et sécurité
2. Développement inclusif et durable
3. Changement climatique
4. Migration
5. Lutte contre la corruption
M. Guterres remercie les gouvernements africains d'avoir montré la voie en envoyant des troupes et des policiers pour aider à sauver des vies et maintenir la paix dans le monde.
« Nous n'oublierons jamais le service et le sacrifice de tous ceux qui ont donné leur vie pour la paix », dit-t-il, ajoutant, « Notre première obligation commune est de faire face aux causes profondes du conflit en renforçant la prévention par la diplomatie et la médiation ».
« Nous avons également l'obligation de faire beaucoup plus pour mettre fin aux conflits et rétablir la paix », déclare M. Guterres, ajoutant que « le partenariat entre l'ONU et l'Union africaine sur la paix et la sécurité est fondamental pour construire un monde plus sûr pour tous ».
« Cela est ancré dans des solutions propres à l'Afrique, axées sur l'Afrique et menées par l'Afrique », dit-t-il.
M. Guterres ajoute que, les missions de maintien de la paix de l'ONU ne sont cependant pas la solution à toutes les situations de crise.
« Nous avons besoin de différentes missions pour différents contextes, y compris les missions de maintien de la paix et les opérations antiterroristes. Le partenariat avec l'Union africaine et les organisations sous-régionales nous offre les moyens d'y parvenir », déclare le Secrétaire général de l'ONU, ajoutant qu'il faut en faire plus pour s'attaquer au terrorisme sur le continent.
M. Guterres déclare également qu'il est nécessaire de renforcer le partenariat pour assurer un développement inclusif et durable en Afrique à travers les Agendas 2030 et 2063, qui, selon lui, se renforcent mutuellement.
Les femmes et les jeunes, doivent diriger le programme de développement, dit-t-il.
« La pleine participation des femmes rend les économies plus fortes et les processus de paix plus efficaces », dit M. Guterres, ajoutant, qu'éradiquer la violence contre les femmes et les filles, le mariage des enfants et la participation des femmes à la prise de décision sont des préalables essentiels du programme de développement durable 2030 et de l'Agenda 2063 ».
Il salue la CUA d'avoir fait de 2018 l'année africaine de la lutte contre la corruption.
« Je vous félicite de votre décision de mettre en lumière ce fléau et je vous offre notre ferme soutien », déclare le Secrétaire général des Nations Unies.
Pour sa part, le Président de la CUA, Moussa Faki Mahamat, précise que la lutte contre la corruption est cruciale pour le développement inclusif de l'Afrique.
Il a également fait allusion à d'autres sujets, notamment la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) et l'intégration régionale, et pourquoi cela est important pour l'Afrique.
« Il doit y avoir une libre circulation des personnes sur le continent », dit M. Mahamat.
Le sommet se termine avec l'élection du Président Paul Kagame du Rwanda à la Présidence de l'UA remplaçant ainsi le Président Alpha Conde de la Guinée.