Addis-Abeba — Lors du Sommet de l'Union africaine récemment conclu, le Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC) s'est associé avec l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) pour organiser un événement sur le développement à faibles émissions de carbone et résilient au changement climatique.
L'événement a attiré plus de 100 participants issus de la société civile, de la communauté de recherche sur le climat, de praticiens et d'organisations internationales.
Les délibérations au cours des trois jours de l'événement étaient structurées autour de trois thèmes : i) examen et dialogue régional africain post-COP23 ; ii) l'agriculture dans les négociations et les tendances dans un monde divisé ; et iii) soutenir les discussions sur les énergies renouvelables et la transition énergétique : quels sont les progrès réalisés dans les initiatives phares en matière d'énergie renouvelable en Afrique ?
Perçu comme une opportunité d'enrichir le discours sur les voies vers un développement à faibles émissions de carbone et résilient aux changements climatiques, le Sommet s'est présenté comme un moment décisif pour partager les perspectives et les développements émergents, notamment après la COP23 de la CCNUCC à Bonn, en Allemagne.
Lors de la cérémonie d'ouverture, James Murombedzi, Responsable de l'ACPC, souligne le mandat de celui-ci depuis sa création en 2011 et accentue l'engagement et le rôle du Centre dans la réalisation des cibles de l'objectif 13 des ODD - prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et ses impacts.
Pour sa part, Mithika Mwenda, Secrétaire général de PACJA, réaffirme que le changement climatique est une question de développement dans la mesure où il touche des secteurs tels que l'agriculture, l'eau, l'énergie, la santé et les transports.
Au cours des dernières années, le changement climatique a attiré une grande attention politique parmi d'autres priorités pressantes des dirigeants africains. Il est essentiel que les acquis obtenus jusqu'ici soient préservés grâce à un engagement continu au Sommet, le long d'autres plateformes telles que la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement et le Programme ClimDev-Afrique.
A cet égard, le Comité des chefs d'État et de Gouvernements sur les changements climatiques (CAHOSCC), mandaté au plus haut niveau et actuellement coordonné par le Président Gabonais, devient le levier politique central de coordination pendant le Sommet, pour assurer que les décisions des dirigeants adoptent un paradigme inclusif.
En tant que première convergence panafricaine après la COP23, et sur la base des parties prenantes présentes au Sommet, l'événement a été l'occasion d'échanger des idées et des réflexions sur les victoires de l'Afrique lors de la Conférence de Bonn sur le changement climatique, afin de déterminer concrètement la voie collective vers des processus de dialogue global ultérieurs sur le sujet.
En effet, cela était urgent compte tenu de l'exercice très attendu du bilan global de l'Accord de Paris, qui sera au centre de tous les discours sur le changement climatique à travers le monde en 2018.
Les faits saillants de l'événement parallèle comprennent i) modalités de financement des petits agriculteurs et des agricultrices ; ii) aborder l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique dans le cadre de la CCNUCC ; iii) la campagne de Christian Aid pour le grand changement - Afrique (qui cherche à catalyser le développement de l'énergie propre) et « Africa Women Energy Entrepreneurs Framework - AWEEF ».
L'événement a abouti aux recommandations suivantes qui ont été envoyées pour examen au Sommet des chefs d'État :
Profondément préoccupé par le défi de l'accès à l'information sur les activités des gouvernements et l'engagement dans le discours sur le changement climatique, y compris les négociations sur le changement climatique aux niveaux de décision, le Parlement panafricain envisage de concevoir et de faciliter à travers des mécanismes appropriés, un accès facile à l'information par les parties prenantes en Afrique.
Demander aux dirigeants africains et au Groupe africain de négociateurs (AGN) d'envisager un changement dans les processus de négociation sur le changement climatique qui garantissent une participation active et efficace des parlementaires africains à ces processus à divers niveaux de négociations mondiales et régionales.
Appeler le Groupe Africain des Négociateurs (AGN) à impliquer les principales parties prenantes en Afrique alors que les parties définissent des questions critiques dans le Règlement de Paris cette année et intériorisent et maintiennent profondément la position commune dans le cadre du processus de dialogue Talanoa.
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