Le Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), en partenariat avec le Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (Cesag), a lancé, ce jeudi 8 février 2018 à l'auditorium du CESAG, le Fonds « transform » et la plateforme « Engage » pour les sciences, la technologie et l'innovation.
Ces deux initiatives permettent la mise en relation de jeunes entrepreneurs travaillant dans les domaines de l'innovation, avec les décideurs politiques, les centres de recherche, les institutions d'enseignement supérieur, les organisations de la société civile, les investisseurs et le patronat.
C'est ainsi plusieurs milliers de jeunes entrepreneurs de la zone Afrique Subsaharienne qui vont bénéficier des solutions innovantes de transfert de technologies pour favoriser les partenariats permettant de répondre aux défis humanitaires urgents concernant cinq des Objectifs de Développement Durable (Odd).
La cérémonie était présidée par la Conseillère du Président de la BID, Dr Hayat Sindi, en présence du Directeur Général du CESAG, Pr Boubacar Baidari, de la Directrice du COFEB/BCEAO, Mme Aminata Haidara, de la représentante du Bureau Régional de la BID, Mme Khadija Diallo Guerro, du Président de l'Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal, Pr Doudou Ba et du Dr Adama Dièye, ancien membre du Conseil d'Administration de la BCEAO et modérateur de la conférence.
Selon Dr Sindi, « le Groupe de la Banque Islamique de Développement, sous l'impulsion de son Président, Dr Bandar Hajjar, a entrepris de mettre l'accent sur le soutien à l'innovation au sein de ses États membres en vue de promouvoir un développement économique inclusif, basé sur des économies à la fois compétitives et solidaires ».
A cet effet, poursuit-elle, « la BID avait prévu de mettre en place le Fonds et la Plateforme en question, permettant de mettre en relation de jeunes entrepreneurs travaillant dans les domaines de l'innovation, avec les décideurs politiques, les centres de recherche, les institutions d'enseignement supérieur, les organisations de la société civile, les investisseurs, etc. Le Fonds devrait disposer d'un capital de 500 millions de dollars, dont 200 millions de dollars déjà mobilisés ».
Selon elle, le but visé est de développer des solutions innovantes, de faciliter le transfert de technologies et de favoriser des partenariats permettant de répondre aux défis humanitaires urgents concernant cinq des Objectifs de Développement Durable. Il s'agit de l'accès à l'eau salubre et à l'assainissement ; du recours aux énergies renouvelables ; de l'accès à la santé ; de l'accès à une éducation de qualité ; de la lutte contre la faim.
Une académie Ouest Africaine de Finance Islamique en vue
Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général du CESAG Pr Baidari a estimé que « cette activité participe au renforcement des relations entre la BID et le CESAG.
En effet, au mois de janvier 2016, le CESAG et la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (SID), une filiale de BID, ont signé une Convention de partenariat à Djeddah pour la mise en place d'une Académie Ouest Africaine de Finance Islamique, en présence du Gouverneur de la BCEAO, Président du Conseil d'Administration du CESAG et du Président Directeur Général de la SID». « Ladite Académie, a pour objectif principal d'accompagner le développement de la finance islamique, encore timide, en Afrique, en termes de formation, de recherche et d'appui – conseil ».
Selon Pr Baidari, « le premier produit de cette Académie, en termes de formation diplômante, est le MBA en finance islamique, qui a été porté sur les fonts baptismaux au mois d'octobre 2017, avec une trentaine d'étudiants provenant de six pays de la zone UEMOA ».