Alors que le dialogue politique entre l'opposition et le gouvernement du Togo s'ouvre, les autorités togolaises doivent cesser de harceler les militants pro-démocratie et les défenseur-ses des droits humains dans le cadre des vastes manifestations qui se déroulent à travers le pays, ont déclaré aujourd'hui Africans Rising, Amnesty International et Front Line Defenders. Les organisations condamnent fermement le maintien en détention des membres du Mouvement Nubueke, qui seront jugés entre autres pour publication de fausses nouvelles, troubles aggravés à l'ordre public, incitation à la révolte, menaces et violences envers les représentants de l’autorité publique, destruction volontaire par incendie de biens publics.
La situation des droits humains dans le pays s'est rapidement détériorée depuis que les manifestations pro-démocratie ont éclaté en août 2017 à travers tout le pays, les pays voisins, l'Europe et les États-Unis, menées par la diaspora togolaise. Les manifestants appellent à des réformes constitutionnelles, notamment à la réinstauration d'une limite de deux mandats présidentiels. La réponse répressive des forces de sécurité qui ont employé des balles réelles, du gaz lacrymogène et des matraques contre les manifestants pacifiques et les passants, a entrainé des affrontements violents. Au moins dix personnes sont décédées lors des manifestations, dont trois enfants et deux soldats. En outre, les manifestations organisées par l'opposition en janvier 2018 à Sokodé, Bafilo et Mango, ont été interdites par les autorités pour raisons de sécurité.
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