Le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) a un nouveau patron. Il s'agit de M. Kimélabalou Aba, de nationalité togolaise. Il remplace au poste de Directeur général, l'Ivoirien M. Adama Coulibaly, qui passe de colonel à Général dans son pays. Le nouvel homme fort de la lutte contre le blanchiment d'argent prône la rationalisation de toutes les ressources de lutte au niveau régional.
Le nouveau Directeur général du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) a pris fonction, ce jeudi 1er mars à Dakar. Le Togolais Kimélabalou Aba ne perd de temps pour intensifier des actions dans la lutte contre les fléaux qui ont pour noms blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Procureur de son état, M. Abab, lors de la cérémonie de passation de charges, a prôné l'unification des actions des autres institutions de la CEDEAO, des cellules des renseignements financiers des États membres du GIABA et des partenaires de l'organe pour accomplir efficacement et obtenir les résultats escomptés.
Pour lui, la mise en commun des efforts est plus qu'une nécessité pour apporter une riposte adéquate à ces fléaux précisés dont les auteurs n'hésitent pas à passer gratuitement des méthodes opératoires de commission de leurs méfaits à travers les moyens de communication modernes.
Il estime que les États ont le devoir de mener des actions concertées afin de prévenir les actes terroristes et de priver les criminels de leurs produits illicites qu'ils n'hésitent pas à investir dans la commission des violences, des attentats terroristes aux fins de déstabilisation des institutions légalement établies et de sabotages des économies nationales.
Son prédécesseur a abondé dans le même sens. Le général Adama Coulibaly fait savoir à son successeur que le phénomène a pris une ampleur international. D'où la nécessité de chercher à accroître la capacité internationale du GIABA pour mener à bien ses missions.
A son avis, avec les normes et standards internationaux, dont les 40 recommandations du GIABA, l'organe a les armes nécessaires pour faire face au blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Pour lui, le GIABA est arrivé à se positionner, en quatre ans, dans la chaine des acteurs internationaux, comme institution de référence en matière de promotion des normes mondiales de lutte contre la criminalité financière internationale, concrétisant ainsi sa vision commune inscrite en lettre d'or dans le Plan Stratégique 2016 – 2020.
C'est ainsi que son successeur compte poursuivre des actions déjà planifiées conformément à ce plan stratégique 2016-2020 en rendant plus dynamique le site internet de l'institution.
Mais aussi renforcer les capacités du secrétariat en termes de ressources humaines, de mobilisation des ressources financières et recherche de nouveaux partenariats pour soutenir les actions du GIABA.
Dans cette même veine, il sera question de respect scrupuleux des principes de transparence et de reddition des comptes dans la gestion des fonds alloués mais aussi l'accompagnement de tous les États membres pour le renforcement de leurs dispositifs de Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft).
Dans sa démarche, le nouveau directeur général du GIABA pense poursuivre le renforcement des capacités de toutes les parties prenantes de LBC/FT, de parvenir à terme à une loi uniforme de LBC/FT dans la communauté du GIABA, la définition d'une nouvelle vision axée sur les résultats au terme du présent plan stratégique.