Abidjan, Côte d'Ivoire — Le Centre africain de politique foncière (ALPC) en partenariat avec le Gouvernement de Côte d'Ivoire organise en ce jour un atelier en vue de valider le rapport national et le plan d'activités sur l'intégration de la gouvernance foncière dans le Plan national d'investissement agricole du Programme détaillé de développement agricole en Afrique (PNIA / PDDAA).
L'atelier se tient dans le cadre d'un projet pilote mené dans six pays sélectionnés, à savoir la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, Madagascar, le Malawi, le Rwanda et la Tanzanie, qui cherche des solutions aux défis de la gouvernance foncière qui entravent les progrès ers une transformation agricole. Ledit. Centre, avec le soutien du Fonds international de développement agricole (FIDA) et de l'Union européenne (UE), met en œuvre le projet conformément à son engagement à faciliter la mise en œuvre de l'Agenda de l'UA sur le foncier. En Côte d'Ivoire, le projet pilote est exécuté par le Ministère de l'agriculture et l'Agence foncière rurale.
Dans son allocution d'ouverture, M. N'cho Xavier Douad, Directeur adjoint du Ministère de l'agriculture et du développement rural, souligne l'importance de ce projet opportun, qui a essentiellement fourni des contributions essentielles à la deuxième phase du PNIA en Côte d'Ivoire. Il ajoute que la Côte d'Ivoire accorde la priorité à la question foncière et engage à cet égard « des réformes majeures, notamment l'adoption de la loi de 1998 sur la propriété foncière rurale, la domestication de la déclaration foncière de l'UA en Côte d'Ivoire et d'une agence foncière rurale ».
Mme Joan Kagwanja, Coordinatrice du Centre africain de politique foncière, exprime sa gratitude au gouvernement dans les différents ministères, et en particulier au Ministère de l'agriculture et de l'Agence foncière rurale pour leur soutien et leur engagement à mener le projet. Elle remercie le FIDA pour son partenariat avec l'ALPC sur le projet pilote des 6 pays, qui s'appuie également sur les ressources de l'Union européenne et de l'Organisation allemande pour la coopération technique (GIZ) dans les domaines liés au suivi et à l'évaluation et au développement des capacités.
Mme Kagwanja rappelle aux participants les engagements du Programme de l'UA sur le foncier, tels que résumés dans la Déclaration sur les questions et les défis fonciers en Afrique (2009), disant qu'elle « exhorte les chefs d'État et de gouvernement de l'UA à accorder la priorité et de conduire les processus de révision / développement de politiques foncières, d'apporter un appui aux mécanismes institutionnels appropriés et ressources budgétaires en soutien au développement et à la mise en œuvre des politiques foncières ».
«Une étude réalisée par l'Initiative sur les politiques foncières en 2013 a mis en évidence une lacune majeure dans les Plans nationaux d'investissement agricole, notamment que les questions de gouvernance foncière ne sont pas bien articulées et que les liens avec les départements facilitent la gestion foncière ». Elle souligne le besoin de « mieux intégrer le travail des ministères de l'agriculture avec celui du ministère en charge des questions foncières pour de meilleurs résultats ».
Pour sa part, M. David Loue, Directeur adjoint de l'Agence foncière rurale, note que l'objet de l'atelier met en évidence la pertinence des questions foncières sur de nombreux aspects, en mettant l'accent sur les liens avec la paix et la cohésion sociale, les investissements agricoles, l'amélioration de la productivité, la durabilité et la lutte contre la malnutrition et la pauvreté.
« La participation de haut niveau à cet atelier conduit à de grands espoirs pour un résultat très réussi à l'appui des objectifs de la Côte d'Ivoire pour sécuriser le régime foncier pour tous », déclare-t-il.
L'atelier de validation fait suite à un lancement continental en octobre 2016 à Addis-Abeba et à un atelier de lancement à Abidjan en juillet 2017. L'atelier a validé les points d'entrée de l'Agence foncière rurale pour relever les défis de la gouvernance foncière qui entravent la transformation agricole conformément à la Déclaration de Malabo 2014.
Les participants à l'atelier comprennent des représentants des ministères de l'agriculture et des questions foncières, des acteurs du développement agricole et des organisations paysannes, de l'administration publique, des partenaires au développement, du secteur privé, des universités, des Organisations de la société civile, entres autres.
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