Addis-Abeba, Éthiopie — La secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Vera Songwe, a tenu ce jeudi, des entretiens à huis-clos avec le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák exprimant son appréciation sur les réformes en cours de l'Union africaine qui devraient rendre l'organisme continental plus autosuffisant et plus efficace.
Mme Songwe, Membre de l'équipe de réforme dirigée par le Président rwandais Paul Kagame, déclare qu'elle se concentre actuellement sur un certain nombre de questions afin de garantir que l'Union soit gérée plus efficacement au profit de ses citoyens.
Ceux-ci comprennent le financement de l'Union africaine ; comment faire des gains d'efficacité autour de l'Union par le biais de ses agences comme le NEPAD, qui pourrait être intégré à la Commission de l'UA en tant qu'Agence de développement de l'Union africaine ; renforcer la capacité du personnel de l'Union africaine à assurer la qualité et rapprocher l'UA de ses citoyens.
« En ce qui concerne le financement, c'est une erreur de dire que jusqu'à présent, 80% de ce que fait l'Union africaine est financé par des donateurs », déclare Mme Songwe, ajoutant que l'Afrique peut et devrait financer son propre développement et ses intérêts.
Elle dit que son équipe travaille et progresse bien dans ses efforts pour s'assurer que les réformes institutionnelles ré-alignent et gèrent efficacement l'UA aux niveaux politique et opérationnel et plus important, prévoient un financement plus durable pour la consolidation de la paix en Afrique si le prélèvement de 0,2% est respecté.
Certains États membres ont commencé à mettre en œuvre le prélèvement de 0,2% alors que d'autres sont en attente, dit Mme Songwe, ajoutant que l'UA disposerait d'un surplus de fonds pour la paix et la sécurité si tous les pays africains appliquaient le prélèvement de taxe.
M. Lajčák, qui a rencontré hier le Président de la CUA, Moussa Faki Mahamat et les commissaires de l'UA, déclare que les réformes sont cruciales car elles conduiront à la création d'une Union africaine plus forte.
« Une Union africaine forte mène à une Afrique forte dans toutes les plateformes internationales », dit-il, ajoutant qu'il a discuté avec M. Mahamat et les commissaires de la nécessité d'une coopération plus étroite entre l'ONU et l'Union africaine.
Les dirigeants des deux organisations ont signé en janvier le cadre UA-ONU pour la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et du Programme de développement durable à l'horizon 2030. Ceci a suivi la signature du cadre de paix et de sécurité entre l'UA et l'ONU en avril 2017.
« Les partenariats entre l'UA et l'ONU sont une nécessité », déclare M. Lajčák, ajoutant que l'ONU ne peut atteindre aucun de ses objectifs sans l'Afrique.
Mme Songwe et le président de l'AGNU ont également discuté de la mise en œuvre du programme 2030 pour le développement durable et des moyens à mettre en œuvre pour inclure le secteur privé dans le financement des ODD. Ils ont également discuté des migrations et des consultations en cours sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées, régulières et les réformes de l'ONU.