La Commission électorale indépendante (CEI) suscite la polémique en Côte d'Ivoire, à l'orée des élections sénatoriales du 24 mars prochain, et à deux ans de la prochaine présidentielle ivoirienne qui devrait en principe consacrer la succession d'Alassane Ouattara.
Cet organe au cœur du processus électoral ivoirien fait l'objet de vives critiques au sein de l'opposition et de la société civile. Les débats tournent autour de deux aspects : le sort du président Youssouf Bakayoko, nommé à la tête de la CEI sous Laurent Gbagbo et la composition de la commission elle-même. L'actuel patron de l'instance électorale a été promu en 2010, pour un mandat de six ans, théoriquement non renouvelable. Il devrait donc plier bagage par ces temps qui courent, en vertu des dispositions juridiques. Et c'est bien pour cette raison que les opposants qualifient la commission d'«illégale» et de «caduque».
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