Nouakchott — Malgré les importants progrès et succès réalisés par l'Afrique dans le secteur de l'énergie, les politiques et engagements actuels ne suffisent pas pour un développement rapide et une transformation du secteur énergétique du continent, a indiqué Lilia Hachem Naas, Directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord aux Ministres africains de l'Energie le 23 mars dernier à Nouakchott.
Selon les données de la CEA, bien que l'Afrique dispose de vastes ressources en énergie et en énergie renouvelable, ces dernières restent encore sous exploitées face à une demande en constante augmentation. Si le nombre d'Africains privés d'accès à l'électricité a baissé de 640 à 590 millions entre 2013 et 2016, leur nombre risque d'augmenter à nouveau en 2030.
Une situation qui révèle l'importance cruciale pour les parties prenantes de coordonner leurs efforts pour le renforcement de la production et de la distribution d'énergie au niveau national, régional et continental avec des infrastructures qui transcendent les frontières. « En tant que membre de la famille des Nations Unies, la CEA soutient le développement du secteur énergétique en Afrique et vise particulièrement la concrétisation de l'Objectif de Développement Durable n°7 pour l'accès à une énergie propre et abordable, ainsi que les ambitions portées par l'Agenda 2063 », a ajouté Mme Naas.
Réunis à l'occasion de la Première session ordinaire du Sous-comité pour l'énergie du Comité technique spécialisé (CTS) de l'Union Africaine sur les transports, les infrastructures transcontinentales et interrégionales, l'énergie et le tourisme (STC-TTIIET), des ministres de l'énergie, des experts et les représentants de plusieurs organisations internationales et africaines se sont penchés, pendant trois jours, sur les recommandations du Plan d'Action de Lomé (mars 2017) et le plan d'action du sous-comité sur l'énergie (2017-2019).
Le partage d'information et la coordination autour des initiatives entreprises par les différentes parties prenantes à travers le continent aussi bien en matière de technologies, de politiques, de réglementations ou d'infrastructures liées à l'énergie ont été au cœur de la rencontre. Le sous-comité sur l'énergie s'est par ailleurs penché sur la mise en place d'un système de suivi et d'évaluation de la mise en œuvre des plans d'action sur l'énergie des différents partenaires.
Travaillant en partenariat étroit avec d'autres acteurs régionaux, la CEA a été impliquée, au cours des dernières années, dans plusieurs initiatives clés. Parmi ces dernières, sa contribution à la diffusion du Cadreet desorientations politiques de la bioénergie africaine et la mise en place du Mécanisme d'investissement de projets résilients aux changements climatiques, sa coopération avec l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA) pour la mise au point d'un modèle d'évaluation des projets dans le domaine hydroélectrique ou encore son partenariat avec l'équipe de Sustainable Energy for ALL (SE4all) pour la coordination de la collecte, l'analyse et la dissémination de données sur l'utilisation de la biomasse.
Pour plus d'information à propos de cette rencontre, visitez https://au.int/ie et www.uneca.org.