A la veille des élections à la présidence de la toute-puissante South Africa Football Association (SAFA), le président de la fédération Danny Jordan fait face à une féroce campagne de dénonciations, de calomnies et d’attaques de tout genre .
La riposte s’organise du côté des partisans de Danny Jordaan et la Fifa veille au grain, attendant la fin de la médiation de la COSAFA pour se prononcer définitivement.
Une élection sur fond d’attaques personnelles
L’élection à la présidence de la SAFA initialement prévue le 24 mars dernier a finalement été reporté sine die en raison de divergences de la part du camp adverse conduit par l’ancien arbitre Ace Nqcobo.
La fédération Sud-africaine de Football (SAFA) ayant menacé d’attaquer en justice les membres du Forum Consultatif pour le Football National (NFCF) s’ils n’arrêtaient pas la malicieuse campagne de désinformation, de calomnie et d’attaques personnelles contre la SAFA et son président .
Chief Mwelo Nonkonyana, Mandla Shoes Mazibuko, Ace Nqcobo, Xolani Mtumtum, Fanyana Sibanyoni et d’autres personnes identifiées comme auteurs de cette campagne et non reconnus par les instances dirigeantes du football local sont celles visées par cette menace.
C’est parce que le Président de la SAFA Danny Jordan a été accusé de viol par une ancienne député sud-africaine et musicienne, Jennifer Ferguson et que ses adversaires surfe sur ces accusations pour réclamer sa démission malgré le soutien de la majorité des délégués.
L’ancien CEO de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, se défend en ces termes «Je réitère ici que les allégations de Jennifer Ferguson sont totalement fausses et les évènements auxquels elle fait référence n’ont jamais existés. Comme je l’avais mentionné dès la parution de ces accusations sur les réseaux sociaux, la procédure légale elle la seule qui me permettrait ainsi qu’aux sud-africains de connaître la vérité ».
En attendant chaque camp défend ses positions et Danny Jordan continue de bénéficier de la confiance et du respect de ses pairs africain scrutant la prochaine date prévue pour les élections et toujours pas encore défini.
Une « guerre des chefs »
La commission électorale de la SAFA ayant invalidé la candidature de plusieurs personnalités proches de l’ancien arbitre et aucunement enregistré dans aucune structure du football sud-africain.
La majorité des délégués semblent aujourd’hui acquis à la cause de Danny Jordan mais au-delà de ces attaques répétées contre sa personne, un observateur averti du football sud-africain parle d’une vraie « guerre des chefs » pour contrôler le très juteux football sud-africain. Des hostilités qui opposeraient d’un côté l’indétrônable Danny Jordaan et de l’autre le duo Irwin Khoza et Tokyo Sexwale . Trois pontes de la vie publique sud-africaine , membres tous les 3 du parti au pouvoir l’ANC et tous impliqués par le passé et ensemble dans l’organisation du football locale.
Cette « guerre froide », puisque les protagonistes continuent de se comporter en gentlemen’s, altère un peu plus l’influence du football sud-africain dans la sous-région australe du continent, délaissant même la présidence de la COSAFA, au voisin zimbabwéen, dont le président de la Fédération Philippe Chiyangwa est le médiateur pour une issue favorable.
Danny Jordan, plébiscité par son équipe et le continent
Pendant ce temps Danny Jordaan bénéficie du soutien totale de la Fédération Sud-Africaine de Football (SAFA) et sous le magistère le football sud-africain reprend du poil de la bête au niveau continental avec la victoire récente des Mamelodi Sundowns en ligue africaine des champions. Les « Bafana-Bafana » ayant raté de peu la qualification à la dernière coupe du monde aux côtés du Sénégal, du Burkia-Faso et du Cap-Vert.
Sur le continent, il représente la région au sein du comité exécutif de la CAF où son travail semble très apprécié de l’avis d’un de ses collègues du comité exécutif. Celui-ci rajouté et dans l’anonymat que ce qui se passe en Afrique du Sud « est une vraie cabale montée contre sans doute le meilleur dirigeant de football sud-africain de ces dernières années et très respecté par la planète du football après avoir gérer avec brio l’organisation de la première coupe du monde de football sur notre continent. En Afrique on n’aime pas les réussites mais Jordaan a aussi le soutien et le respect des responsables de la CAF et de la Fifa car ils apprécient tous ses compétences.»
Les nombreuses tractations des médiateurs pour calmer le jeu devront déboucher sur des élections très prochainement auxquels prendront part Danny Jordaan et certainement son principal challenger Ace Nqcobo, sous la supervision de la Fifa et avec la médiation du président de la COSAFA.