En Gambie, il y a dix-huit ans, des étudiants ont manifesté dans les rues à la suite de la mort d'un lycéen tué par des pompiers et le viol présumé d'une fillette par les forces de sécurité. Depuis, les dates des 10 et 11 avril restent gravées dans les mémoires : 14 jeunes sont morts ces jours-là, sous les balles des forces de l'ordre. Depuis le départ de Yahya Jammeh, les familles des victimes et les rescapés peuvent enfin commémorer ce drame. Une conférence était organisée mercredi pour que chacun puisse s'exprimer sur ces événements. Mais tous attendent que le nouveau gouvernement soit davantage impliqué.
Sainey Senghor avait 18 ans lorsqu'il est sorti manifester avec les autres étudiants de sa classe. Depuis ce jour, il est handicapé et se déplace grâce à des béquilles : « On a été interceptés par des soldats. Ils ont commencé à nous tirer dessus. Et j'ai été touché à la jambe. »
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