En Ituri, après la crise sécuritaire arrive la crainte d'une crise alimentaire. Le territoire de Djugu, où se sont concentrées les attaques, est le véritable grenier de la province, réputé pour sa production de maïs et de haricots. Or ce territoire s'est vidé de ses habitants. Selon l'inspecteur provincial de l'agriculture, les trois quarts de la production de 2017 n'a pas pu être récolté, et les semis pour 2018, n'ont pas pu être réalisés, ce qui n'est pas sans conséquences. Reportage sur le marché de Bunia.
16 000 fcfa les 10 kilos de haricots, contre 10 000 en temps normal. Sur le marché de Bunia, les prix ont flambé et les vendeuses comme Esther ont du mal à s'approvisionner. « Il n'y a plus assez de marchandise. C'est à cause de la guerre. Ceux qui cultivaient le haricot à Djugu sont maintenant des déplacés. Ils ne peuvent plus cultiver. Alors les prix augmentent », explique-t-elle.
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