Elle porte désormais le nom du Gambien qui a inspiré le roman américain « Racines » (« Roots ») : l'île de Kunta Kinteh, jusqu'en 2011 nommée James Island. Ce bout de terre de 7 hectares, disputé par les Portugais, les Anglais, ou encore les Français, a été, à l'instar de Gorée au Sénégal, à partir du 17e siècle, le lieu de transit des esclaves avant qu'ils ne soient transportés de force en Amérique. L'île, située à une trentaine de kilomètres de l'embouchure du fleuve, a été inscrite en 2003 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais elle est très vulnérable aux assauts des vagues et l'érosion la grignote peu à peu chaque jour.
Nous quittons la côte en compagnie du guide Momodou Manjang, pour nous rendre sur ce petit bout de terre, à 3 kilomètres du rivage. « On a pris le bateau à Albreda, et maintenant on traverse pour aller sur Kunta Kinteh, commente-t-il. Les esclaves ne pouvaient pas s'échapper quand ils étaient sur l'île, car il y a une grande distance entre l'île et le continent. »
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