Addis-Abeba, le 10 mai 2018 (CEA) - Un séminaire visant à renforcer le plaidoyer pour l’expansion majeure du secteur ferroviaire en Afrique se tiendra ce dimanche, à Addis-Abeba, où participeront et discuteront les ministres et les parties prenantes de la nécessité pour le continent d’accélérer ses efforts pour un réseau ferroviaire efficace.
L’objectif principal de la manifestation parallèle est de discuter du Protocole ferroviaire de Luxembourg à la Convention du Cap sur les intérêts internationaux dans les équipements mobiles et du rôle clé que jouera le Protocole un dans l’attraction de capitaux privés.
« L’objectif d’attirer des capitaux est de créer un modèle durable pour soutenir les projets ferroviaires existants et nouveaux », déclare Soteri Gatera de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l’Afrique, dont la section organise l’évènement.
Le Protocole ferroviaire de Luxembourg instaure un nouveau régime juridique pour la reconnaissance et l’exécution des titres, en particulier ceux des prêteurs, des bailleurs et des vendeurs conditionnels, lorsque ces titres se trouvent dans le matériel roulant ferroviaire.
Une déclaration de politique générale et un cadre de travail collectif sur la mise en œuvre du Protocole ferroviaire de Luxembourg au niveau régional doivent également être établis lors de la manifestation parallèle, indique M. Soteri.
« Nous attendons également de nos dirigeants africains qu’ils s’engagent à ratifier le Protocole ferroviaire de Luxembourg. Jusqu’ici, seuls 20 États africains ont ratifié un protocole connexe à la Convention du Cap, au Protocole à la Convention relative aux garanties internationales portant sur des matériels d’équipement mobiles portant sur des questions spécifiques aux équipements aéronautiques », fait savoir M. Soteri.
Avec environ 20 pays sans littoral en Afrique, un réseau ferroviaire efficace entre les divers pays et au sein de ces derniers peut jouer un rôle important en fournissant un système de transport terrestre écologiquement durable et sûr ; en facilitant le commerce et le développement économique et social.
Le manque d’infrastructures en Afrique réduit la croissance de 2% par an et constitue un goulot d’étranglement crucial pour jouir d’une intégration régionale accrue.
L’évènement parallèle aura lieu sous le thème, « Le financement du matériel roulant ferroviaire : une nouvelle solution pour l’Afrique », se tiendra au Centre de conférences des Nations Unies le dimanche 13 mai, à partir de 9 heures.
Les fonctionnaires principaux de la Commission de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement, de la Banque de développement de l’Afrique australe, de l’Agence de planification et de coordination du NEPAD, des Communautés économiques régionales, de la Banque africaine d’exportation et d’importation, des représentants des ministères des finances, de la planification économique et des transports, des ministres des transports et des directeurs généraux des principales administrations ferroviaires sont attendus à ce séminaire.