Le Royaume chérifien va accueillir la 52ème session de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (Cea). La décision est adoptée au terme de la 51ème session mais, sous réserve de l’adopter définitivement si aucune autre candidature n’est pas déclarée d’ici 30 jours.
(Envoyé spécial) – L’invitation du Maroc d’accueillir la prochaine session de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), a été acceptée par la plupart des pays qui ont pris part à la 51ème édition. Les prochaines assises seront organisées au mois de mars 2019 à Tanger.
La décision d’aller au Maroc a, cependant, un caractère provisoire suite aux objections faites par des pays comme l’Algérie et l’Afrique du Sud qui demandent à la Commission de se donner un délai de 30 jours pour voir si une autre offre n’est pas faite avant d’officialiser la seule proposition.
Après un passe d’arme observé entre l’Algérie et le Maroc sur ce sujet, le service juridique de la Commission a été sollicité à plusieurs reprises pour trancher en rappelant le règlement intérieur.
Il faut rappeler que dans son règlement statuaire, la conférence des ministres des finances africains se tient par défaut au siège de la CEA à Addis-Abeba en Éthiopie, sauf si un pays membre se porte volontaire pour accueillir la conférence.
La plupart des pays qui se sont prononcés sur la question, à l’image de la Libye, la Ligue arabe, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Burundi, la Tunisie, l’Éthiopie, la Tanzanie, la Guinée ont publiquement soutenu la candidature du Royaume Chérifien.
A part ce moment de « blocage », ces assises d’Addis Abeba ont eu le mérite de parvenir à consensus sur l’essentiel avec la déclaration ministérielle qui a été adoptée par acclamation.
Ce qui laisse transparaitre l’engagement du secrétaire exécutif de la CEA, Mme Vera Songwe qui a usé de son leadership pour parvenir à de grands consensus.
Elle et son équipe avaient convoqué la réflexion autour de « la Zone de libre échange continentale africaine : créer une marge d’actions budgétaires en faveur de l’emploi et de la diversification économique ».
Il faut aussi souligner que le Sénégal a passé le témoin au Soudan pour la présidence de la Conférence des ministres pour une durée d’un an.