Repenser les politiques agricoles en Afrique

14 Mai 2018

Nombre de pays d'Afrique ont élaboré de bonnes politiques agricoles mais, d'immenses défis restent encore à relever, tant dans la mise en œuvre, que de l'adaptabilité de ces politiques face à certains facteurs liés au climat et au contexte socio-politique entre autres.

La nécessité de s'aligner aux Agendas 2030 et 2063 et de s'associer au nouveau contexte de régionalisation avec la signature de l'accord de Kigali, a conduit l'Institut de Développement Économique et de Planification (IDEP) à maintenir et à organiser encore cette année, son cours sur la « Politique agricole en Afrique ». Pour cette année, la formation se déroulera du 07 au 18 mai 2018 dans les locaux de l'Institut.

Vingt-huit cadres africains gestionnaires de politique de niveau intermédiaire et supérieur, directement liés à ou en charge de la planification, la conception, la gestion, le suivi et l'évaluation de politique sur les questions agricoles et de sécurité alimentaire participent à cette formation au nom de leurs gouvernements.

Durant la cérémonie d'ouverture, ce 07 mai 2018, dans les locaux de l'IDEP, la Directrice de l'IDEP, Mme Karima Bounemra Ben Soltane, n'a pas manqué de magnifier la diversité des nationalités qui constituent le groupe des participants, mais aussi, le plus d'avoir des participants qui travaillent au niveau régional. En effet pour Mme Ben Soltane, les défis étant pluriels et multiples, il est important qu'un solide réseau soit en place afin que tout un chacun puisse bénéficier des expériences des autres.

Suite aux nombreuses attentes qui ont été soulevées, dont : comment contourner les difficultés de mise en œuvre des politiques, l'élaboration de politiques durables et adaptées au continent, l'amélioration de la productivité et de la compétitivité pour booster les exportations, etc., la Directrice de l'IDEP a mis l'accent sur la nécessité de repenser les politiques agricoles dans un cadre de transformation structurelle, la mise en place de la ZLEC, l'intégration des économies verte et bleue. En effet, ce secteur qui a toujours été destiné aux populations rurales pourrait tirer parti de tout cela en vue de rendre davantage attrayant pour une jeunesse en mal d'emplois. Il est donc nécessaire, pour s'aligner aux Agendas 2030 et 2063 de tendre vers une combinaison harmonieuse de la transformation et de l'industrialisation, sans oublier la relation entre agriculture et économie verte.

Le Directeur de cours, le Dr. Rugube a réitéré tout son plaisir de faire partie de l'équipe pédagogique de ce cours. Il indique que l'agriculture reste malgré tout, la principale source de devises étrangères et un puissant moteur du développement économique, au regard de nos populations à majorité rurale.

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