Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) a procédé, le vendredi 25 Mai à la cérémonie de clôture de l'édition 2018 de son Institut annuel sur le genre. Les chercheurs, venus des cinq différentes régions du continent, sont rentrés très satisfaits du déroulement de cet événement. Ils se sont également réjouis des connaissances acquises durant cette rencontre qui a eu lieu du 14 au 25 Mai à Dakar, Sénégal, et qui avait pour thème : « recherches féministes, universités et transformation sociale en Afrique ».
Les douze jours que les chercheurs africains ayant pris part à l'édition 2018 de l'institut annuel sur le genre que le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) vient de clôturer à Dakar, laisse transparaitre un satisfécit du côté des apprenants ainsi que celui des formatrices.
« Un des objectifs de cet institut est d'emmener les jeunes chercheurs du continent à briser les barrières linguistiques et à avoir des échanges fructueux sur les questions sur le genre », a déclaré Dr Godwin Murunga, Secrétaire exécutif du CODESRIA, lors de la cérémonie de clôture de l'Institut annuel sur le genre qui a eu lieu le vendredi 25 mai.
La Directrice de l'Institut, le Pr Philomina Okeke-Ihejirika du Département des études sur les femmes et les genres de l'Université de l'Alberta, pour sa part, s'est dite satisfaite du niveau des débats et de l'importance des questions soulevées lors des échanges entre chercheurs et spécialistes des questions de genre.
Abondant dans le même sens, Dr Oumou Kouyate de l'Université Alassane Dramane Ouattara de la Côte d'Ivoire et qui fait partie de l'équipe d'encadrement a remercié le CODESRIA de l'organisation pratique d'un tel institut qui a permis aux chercheurs du continent d'être au parfum de ce que leurs autres collègues sont en train de faire.
Les lauréats ont, quant à eux, manifesté la qualité des échanges et ce qu'ils ont appris en un temps record.
« L'Institut a été une occasion pour moi de mieux comprendre et de mieux intégrer l'approche genre dans mes recherches. Echanger avec les collègues chercheurs sur le thème et sur la méthodologie empruntée m'a beaucoup servi », a déclaré Dr Oumar Doumbiya, venu de la Guinée.
Le CODESRIA qui est une organisation panafricaine et indépendante de recherche en sciences sociales en Afrique organise depuis 2004 un institut annuel sur le genre.
Cette année, la réflexion était convoquée autour de : « Recherche féministe, université et transformation sociale en Afrique ».
Un choix judicieux, selon Dr Oumou Kouyaté, compte tenu des enjeux de l'heure et de la place importante qu'occupe l'aspect genre dans nos politiques publiques.
Entre autres instituts, le CODESRIA fait un focus sur la gouvernance démocratique, l'enfance, la jeunesse et la santé, la justice économique, l'école d'été…
Après autant d'années d'éditions, une kyrielle de publications ont été versées dans la réflexion sur des sujets de développement et de société.
A cela s'ajoutent des notes de politiques mises à la disposition des autorités étatiques pour leur orienter dans leur prise de décision.
A travers cet institut, le but visé est d'introduire le paradigme genre dans tous les travaux qui se mènent sur le continent. Un dispositif renforcé par un symposium que le CODESRIA organise sur la problématique.
Les instituts du CODESRIA sont une manière de contribuer au renouvellement génération des chercheurs du continent africain et de sa diaspora.