Il est midi trente. Les rues de la capitale grouillent de monde. L'heure du déjeuner invite à la promenade et aux achats. Direction la rue Farquhar. Devant la porte menant au rayon boucherie, volaille et poissonnerie du bazar, un marchand ambulant vend ses petits sacs en plastique. La clientèle, confie-t-il, ne s'éternise pas. «On ne peut pas rester longtemps dans cet environnement. » Au bout de deux minutes, on le comprend.
Dans l'espace réservé à la vente de poulets, la foule s'active. Les abats, les cuisses ou les ailes ont la cote. Golam Fakeera, vendeur, n'a que cette image du marché. Il y travaille depuis 30 ans, mais le fréquente depuis ses cinq ans. «Je l'ai connu tel que vous le voyez. Ce carrelage au sol est le même depuis je ne sais combien d'années.» Certes, il y a eu quelques petites rénovations çà et là, mais elles n'ont rien changé à l'aspect du bazar.
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