Dakar — Une mission de haut niveau composée de représentants de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) et de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et conduite par le Directeur du Bureau sous régional pour l'Afrique de l'Ouest de la CEA, M. Dimitri Sanga, a séjourné à Dakar, au Sénégal du 18 au 21 Juin dernier. Cette mission du Groupe régional des partenaires pour l'appui à la mise en œuvre du programme africain pour l'amélioration accélérée des systèmes d'état civil et des statistiques de l'état civil a été organisée à l'initiative du Gouvernement du Sénégal.
Elle avait pour objectif d'apporter un appui technique et financier de ces partenaires, dont la CEA assure le Secrétariat, à l'élaboration d'un plan stratégique d'amélioration de l'état civil du Sénégal.
Durant leur séjour à Dakar, les membres de la mission ont eu des entretiens fructueux avec les principales parties prenantes, représentées au plus haut niveau. A savoir : le Ministre de la Justice, le Ministre de l'Intérieur, le Ministre de Bonne gouvernance et de la Protection de l'enfance, les Secrétaires généraux des ministères de la Santé et de l'éducation et le Directeur Général du Plan et des Politiques Economiques et le Directeur général adjoint de l'Agence Nationale de Statistique et de la démographie. Ils ont également rencontré le Groupe dit G50 composé des partenaires techniques et financiers du Sénégal, ainsi des séances de travail spécifiques avec l'Union Européenne, la Banque mondiale et la Bureau régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Enfin, la mission a eu une séance d'information et de renforcement des capacités avec les membres du groupe technique national multisectoriel.
La mission a été fortement saluée par les autorités, qui ont renouvelé la priorité à aligner le Sénégal sur les meilleurs standards et sur le programme APAI CRVS.
Quant au Directeur du Bureau de la CEA pour l'Afrique de l'Ouest, il a, dans sa note finale, assuré du soutien de la CEA et des autres partenaires au processus de réforme. Il a décliné une feuille de route pour permettre au Sénégal de disposer, dans un délai de moins de 6 mois, d'un plan stratégique pour l'état civil, et aligné sur les meilleurs standards. « La mise en œuvre d'un plan stratégique basé sur une évaluation exhaustive alignée sur les principes du programme APAI CRVS est une condition essentielle pour atteindre la cible de l'enregistrement universel des naissances des objectifs de développement et l'objectif d'enracinement des droits de l'homme et de la justice de la troisième aspiration de l'agenda 2063 de l'Union Africaine » a conclu Monsieur Dimitri Sanga.
Le Sénégal, rappelle-t-on a fait des efforts dans l'amélioration de son système d'état civil, avec un taux d'enregistrement des naissances de plus de 70%. Le pays est également engagé dans des efforts de modernisation et de révision du cadre légal de l'état civil. Toutefois, à l'instar de la plupart des pays africain, le Sénégal affiche des insuffisances dans l'enregistrement des faits d'état civil, avec des nouveaux inférieurs à 30% pour les mariages et les décès. Des faiblesses sont également relevées au niveau de l'interopérabilité avec le secteur de la santé, et de façon générale avec les autres systèmes d'identification. Il s'y ajoute le manque d'opérationnalisation des cadres nationaux intersectoriels et des insuffisances dans la coordination entre les partenaires.
Amadou Diouf, Chargé des Affaires économiques, CEA/BSR6AO ; mob : +227 90 95 28 47, Email : diouf19@un.org
Tahirou Gouro, Chargé de communication, CEA/BSR-AO: mob : +227 90 99 99 39, Email : gouro2@un.org