Le secteur privé ouest africain va s’organiser pour mettre en place un dispositif faisant de lui un interlocuteur crédible dans la lutte contre le commerce illicite. L’information est révélée par le Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). M. Mor Talla Kane se prononçait lors de la conférence de presse clôturant la rencontre de haut-niveau sur : «Commerce illicite dans la zone Cedeao : enjeux et perspectives».
La rencontre de haut-niveau de deux jours que la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a organisé à Dakar a pris fin ce mercredi 27 Juin avec de fortes recommandations qui renseignent sur le niveau d’engagement du secteur privé ouest africain.
Le milieu des entreprises et industriels a posé des jalons et indiqué des orientations pour mener à bien la bataille contre le commerce illicite.
Ils ne comptent pas faire de ces assises de deux jours à Dakar une rencontre de trop. Ils vont ainsi poursuivre la dynamique qui interpelle les Etats et les institutions internationales à faire face à ce fléau.
Lors de la conférence de presse de clôture, le directeur exécutif de la CNES voit les perspectives sous l’angle d’un dispositif à mettre en place pour faire du secteur privé un interlocuteur des Etats et des organisations internationales dans la lutte contre le commerce illicite.
Pour Mor Talla Kane, aucune coalition n’est de trop pour venir à bout d’un adversaire redoutable qui sape les bases de nos économies.
Il estime que le plus important qui reste à venir c’est de pouvoir maintenir cette dynamique impulsée par la rencontre de Dakar et porter le message le plus loin possible.
Ce qui, à son avis, implique l’engagement du secteur privé, des Etats et des institutions régionales.
A cet effet, M. Kane annonce qu’à partir de ce séminaire, le secteur privé va demander à tous ses partenaires de se retrouver dans le cadre d’une coalition particulière pour poursuivre le travail de sensibilisation, diffuser l’information.
Ce qui, à son avis, va permettre au monde des entreprises, de pouvoir apporter à chaque fois sa contribution sur toutes les décisions qui intéressent le secteur privé, notamment le commerce illicite.
Abondant dans le même sens, le Conseiller Senior en facilitation des échanges de la CEDEAO, M. Moustapha Gnakabary assure l’organisation communautaire qu’il représente les mêmes préoccupations que le secteur privé sur cette question.
A l’en croire, la CEDEAO souhaite la création d’un cadre de concertation communautaire pour aborder ces questions.
Il invite aussi le secteur privé à impliquer les parlementaires de la CEDEAO pour influer l’application des textes en vigueur sur le commerce illicite.
Dans cette même veine, il est également prié au secteur privé de militer dans les instances régionales pour se faire entendre.
Le vice-président Affaires Institutionnelles de Philip Morris Internationale, M. Alessandro Poggiali n’a pas caché les inquiétudes de la compagnie qu’il représente par rapport au fait que le commerce illicite est source de financement du terrorisme.
A cet effet, il pense qu’il faut des règles claires et des sanctions contre les contrevenants.
Il plaide, par ailleurs, la mise en place d’une collaboration formalisée entre le secteur public et privé au niveau national, régional et international.