Bien sûr, pour sa rareté. Dans leurs fréquents et récents différends avec le ministère, les acteurs culturels privés ne se hasardent presque jamais à ces «extrêmes». Le ministère reste financeur, il est souvent ménagé. Là, tout un establishment est clairement mis en cause, ouvertement accusé de «favoritisme», voire de «légèreté», dans la gestion des fonds publics. Un recours en justice pourrait même suivre : une première, à n'en pas douter.
Mais ce qui importe le plus, croyons-nous, c'est le déclencheur, le précédent. Copinage, favoritisme, légèreté : les mots sont désormais lâchés. Plus de recul. La crise gouvernementale a laissé entendre que la Culture est mise «hors de contrôle», «exonérée de griefs», «irredevable de bonne gouvernance ».Petit ministère, mini-budget, qui plus est sans implication économique directe, qui ne serait concernée par quelque changement que ce soit.
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