Malabo — Les décideurs politiques et d'autres acteurs majeurs du développement en Guinée équatoriale manifestent un vif intérêt pour la première grande concertation de haut niveau sur le développement suite aux déséquilibres macroéconomiques consécutifs à la baisse importante des cours du pétrole amorcées depuis 2014.
Le dialogue de haut niveau qui aura lieu à Malabo le 12 juillet 2018 est une initiative conjointe du Bureau sous-régional pour l'Afrique centrale de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et du Ministère des finances, de l'économie et de la planification de la Guinée équatoriale. L'accent sera mis sur la manière de diversifier l'économie du pays pour mieux faire face aux chocs externes causés par une dépendance excessive à l'égard de l'exportation de matières premières (notamment du pétrole brut) et pour s'inscrire sur une trajectoire de croissance soutenue et de développement durable.
Les principaux intervenants seront les représentants des ministères des finances, de l'économie et de la planification, de l'agriculture, de l'élevage, des forêts et de l'environnement, des pêches et des ressources hydrauliques, des affaires étrangères et de la coopération, du commerce et des petites et moyennes entreprises en Guinée équatoriale et les partenaires techniques et financiers de la sous-région.
Le débat devrait aboutir à un consensus autour des mesures prioritaires à mettre en œuvre afin que l'économie équatoguinéene exploite au mieux son potentiel et qu'elle contribue au développement d'un secteur hors pétrole dynamique en vue d'une croissance durable et d'une transformation structurelle. Par ailleurs cette rencontre devra permettre de préparer une feuille de route énonçant un ensemble d'actions et d'appuis de la CEA pour guider la formulation, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des stratégies de diversification économique, d'industrialisation en Guinée Equatoriale.
LE CONTEXTE
Avec près d'un million et demi de personnes, la Guinée équatoriale couvre un peu plus de 28 000 kilomètres carrés de terres et plus de 300 000 kilomètres carrés d'eaux territoriales riches en pétrole, en ressources halieutiques, en forêts et autres richesses naturelles qui peuvent en faire un Eldorado. Avec un taux de croissance annuel moyen de 27,8% entre 1993 et 2012, le pays a enregistré l'un des plus forts taux de croissance économique du continent pendant ladite période. La croissance a été tirée par la découverte d'énormes gisements de pétrole et de gaz dans les années 1990. Toutefois du fait de la structure même de son PIB, composé majoritairement des branches exportatrices telles que l'extraction de pétrole brut et de gaz naturel, l'économie équatoguinéene est très sensible aux fluctuations des marchés mondiaux. Ainsi depuis l'année 2013 le pays fait face à une récession imputable à la baisse des prix internationaux des hydrocarbures.
Les importantes recettes générées par l'exploitation des hydrocarbures ont contribué à améliorer significativement les infrastructures socioéconomiques de base. Malgré les avancées significatives en matière de développement humain les résultats ne sont pas encore à la hauteur des potentialités économiques et financières du pays.
La concertation de haut niveau devrait permettre d'identifier les voies et moyens les plus efficaces pour de tirer pleinement parti du potentiel de développement durable du pays.
Publié par :
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