Deux militants du mouvement anti-esclavage IRA, libérés vendredi 13 juillet après deux ans d'emprisonnement, affirment dans la presse avoir été détenus dans des conditions inhumaines et torturés à Nouakchott avant leur transfert vers la prison de Bir Mogreine, dans l'extrême nord du pays. Ils avaient été arrêtés et jugés en 2016 pour avoir tenté d'empêcher la police d'exécuter un arrêté d'évacuation par la force des sans-abris harratines, ou descendants d'esclaves, qui squattaient une zone résidentielle au nord de Nouakchott.
Les anciens détenus du mouvement IRA à Bir Mogreine, affirment avoir été déportés dans une zone aride et hostile, à « quelques kilomètres de Tindouf en Algérie, quarante kilomètres du Sahara - la frontière - et quelques kilomètres du Mali », comme le rappelle Abdelllahi Matalla Saleck. « Une zone très dangereuse, minée, en pleine brousse », décrit le militant, « une prison militaire et pas une prison civile ».
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