Sénégal: L'arrêt de la Cour de la CEDEAO pose problème

16 Juillet 2018

Le constat est fait que les Sénégalais sont friands de ce qu'on appelle « palabre » au pays des Baoulés et autres Bétés. Il s'agit de débats où s'entrechoquent commentaires d'experts, propagandes politiques et discussions " de borne fontaine" ou "wax sa xalaat". Avec son lot de dérives verbales et d'invectives, aucune alerte ou mise en garde de bonnes volontés ou de personnalités religieuses, ne semble freiner, encore moins inverser la tendance. Le Cheikh et célèbre conférencier Moustapha Sylla du village de Taïba, commune de Marsassoum, dans le département de Sédhiou, s'est indigné de constater que c'est seulement quand une personnalité publique (politique, religieuse ou financière) est mise en cause par la justice qu'on entend des clameurs, comme si elle n'a jamais fonctionné avant.

La décision de la Cour de justice de la CEDEAO dans l'affaire Khalifa Sall et consorts c/ L'Etat du Sénégal, occupe les devants de l'actualité comme si c'était une première que le Sénégal comme la quasi-totalité des pays membres de cette communauté, est trainé devant cette juridiction et même condamné. Malgré l'abondance de la jurisprudence des juridictions communautaires en Afrique, en Europe et partout dans le monde, ladite décision fait l'objet d'une extraordinaire médiatisation et d'une déraisonnable exagération de sa portée réelle. Ceci est dû à une méprise sur l'étendue des compétences de la Cour qu'il est utile de lever, avant de passer en revue les points objets de mon " avis dissident", pour utiliser un vocable utilisé à la Cour Internationale de Justice (CIJ) de la Haye.

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