Ibadan, Nigeria — La Commission économique pour l'Afrique (CEA) continuera de soutenir les États membres dans leur quête d'un développement durable qui favorise une prospérité inclusive, des opportunités économiques et un meilleur bien-être social, déclare Sylvain Boko, Conseiller régional principal en planification et statistiques, dans la Division du renforcement des capacités, à la CEA.
Prenant la parole au début d'un Dialogue politique national de deux jours ayant trait à la création d'emplois au Nigéria, M. Boko indique que la CEA a pour mandat de promouvoir le bien-être socio-économique sur le continent.
« L'une des voies d'y procéder est de travailler directement avec les différents États membres pour les aider à réfléchir à leurs choix politiques et à leurs priorités de développement conformément à leurs aspirations nationales », déclare-t-il aux participants de la réunion de haut niveau.
« À cet égard, la CEA attache une grande importance au renforcement de ses relations et de son partenariat avec le Nigéria et le soutien qu'elle apporte à ce dialogue politique national n'est qu'une manifestation de son intérêt ».
M. Boko remercie M. Adeyemi Dipeolu, Conseiller spécial du Président du Nigéria sur les questions économiques, d'avoir invité la CEA à prendre part au dialogue pour discuter des politiques d'emplois au Nigéria alors que celui-ci cherche à améliorer le bien-être de ces citoyens à travers des initiatives visant particulièrement les jeunes.
« La création d'emplois, destinée en particulier pour les jeunes, est très importante. La CEA continuera de travailler avec les États membres pour garantir des partenariats et des efforts proactifs susceptibles de favoriser cette création d'emplois ou de créer suffisamment d'emplois pour répondre aux besoins d'emplois de nos jeunes sur le continent », ajoute-t-il.
Le Nigéria avait besoin de ce dialogue après une croissance non créatrice d'emplois durant la période 2000-2015. Cette croissance était due à la vigueur des prix mondiaux des produits de base, en particulier l'essor des exportations de pétrole.
Le gouvernement nigérian avoue reconnaître que cette forte croissance continue d'être accompagnée de plusieurs défis, le plus critique étant le chômage.
« Il est maintenant bien établi que la croissance économique doit être inclusive, si elle doit améliorer le bien-être humain et assurer une stabilité sociale et politique croissante », dit la note conceptuelle du dialogue.
Un moyen important de parvenir à la croissance inclusive passe par la création d'emplois. Cela découle de la réalité que les avantages de la croissance économique profitent à la plupart des populations grâce aux revenus d'emploi. Par conséquent, le défi de la gestion économique consiste à faire en sorte que la croissance économique se traduise par des emplois stables et rémunérateurs qui résultent en une expansion continue de la consommation, de l'épargne et de l'investissement globaux du pays.
« L'objectif principal du dialogue politique est de mener une analyse complète du paysage de l'emploi au Nigéria et de trouver des moyens d'augmenter de manière significative le nombre de nouveaux emplois dans le pays au cours des cinq prochaines années.
Les participants ont discuté du cadre permettant de mieux comprendre le problème du chômage au Nigéria en termes d'ampleur, de dimensions et de facteurs déterminants clés et ont également proposé diverses mesures pour résoudre ledit problème.
Celles-ci comprennent une analyse complète des politiques et des programmes de création d'emplois antérieurs et existants du Nigéria en termes d'orientation, d'objectifs, de mise en œuvre et d'impact.
Ils ont également examiné les leçons tirées des expériences d'autres pays ; analysé les possibilités de création d'emplois de l'économie nigériane maintenant et dans l'avenir, en se basant principalement sur la structure actuelle de l'économie et son évolution projetée au cours des 25 prochaines années.
Les participants ont également identifié et analysé les nombreux obstacles à la création d'emplois qui doivent être traités dans le pays et ont également délibéré sur le développement d'une stratégie de création d'emplois appropriée dont la mise en œuvre effective devra produire une convergence entre les taux de croissance de la main-d'œuvre du Nigéria et celle de la création nette d'emplois, à un taux de chômage acceptable.
Le Conseil des économistes du Nigéria, sous l'égide du Conseiller économique du Président, a accueilli la réunion à Ibadan la semaine dernière en collaboration avec la Commission économique pour l'Afrique.