Afrique: Bilan à mi-parcours du Projet SHOW – Des résultats au-delà des attentes mais des défis toujours énormes

Séance de travail avec le personnel sénégalais de santé ayant bénéficié du projet Strenghtening Health Outcomes for Women ang Children (SHOW), le 7 août 2018
7 Août 2018

Le projet Strengthening Health of Outcomes for Women and Children (SHOW) piloté par Plan International et qui doit prendre fin en 2020, a déjà produit des résultats au-delà des attentes. La révélation est du Directeur Régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONG, M. Rotimy Djossaya. C’était à l’ouverture d’un atelier de partage et d’apprentissage sur ce programme lancé il y a deux ans et qui vise à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La rencontre se tient du 6 au 10 août à la station balnéaire de Somone, à 87 kilomètres de Dakar.

Le Directeur régional du bureau Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONG Plan International, M. Rotimi Djossaya a tiré un satisfécit après les résultats obtenus à mi-parcours dans la mise en œuvre du projet  Strengthening Health of Outcomes for Women and Children (SHOW).

Ceprojet multi-pays financé par l’organisation «Affaires Mondiales Canada » pour une durée de quatre ans et demi (2016-2020), vise à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Le financement s’élève à 55 millions de dollars, dont les 11 millions pour le Sénégal où Plan travaille en partenariat avec Africair, Catholique Relief Service et 180 organisations communautaire de base.

Mme Tahina Rabezanahary, Directrice de Plan international Canada, ce projet mis en place au Sénégal, au Ghana, au Nigéria, au Bengladesh et en Haïti a permis d’enregistrer quelques succès dont la mise en place de plus de 1100 associations villageoises d’épargne et de crédit et leur formation dans la gestion.

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A l’en croire, le projet a identifié et formé plus de 6400 agents en santé communautaire. Ils ont aussi été initiés dans la prestation de service au niveau de la communauté surtout en respectant l’égalité des genres et l’inclusion des adolescents dans les activités.

Selon Mme Rabezanahary, Plan International travaille avec plus de 17 mille groupes de support tels que les écoles de mari, les clubs de père, les clubs de mères.

A cela s’ajoute plus de 4700 groupes d’adolescents à l’image des Écoles de vie familiale (Evf) du Sénégal qui ont également été formés sur les questions liées à l’égalité des sexes.

La Directrice générale de la santé et de l’action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye y ajoute les ambulances obtenues dans ce cadre avant de se féliciter du fait que le projet est venu s’intégrer dans le système de la santé du pays avec sa vision post-projet.

Une option qui, d’après elle, se sent dans l’amélioration des indicateurs en termes de santé maternelle, néonatale et infantile, de prise en charge intégrée des maladies de l’enfant, en termes de prévention et de prise en charge adéquate de tout ce qui est infection sexuellement transmissible (Vih/Sida).

« Ce qui est important car si le projet se retire à l’avenir nous pourrions continuer avec nos propres moyens », s’est-elle réjouie.

Les résultats sont certes encourageants mais les défis restent énormes surtout en Afrique subsaharienne où les décès sont les plus énormes.

Devant cet état de fait, Mme Tahina Rabezanahary, Directrice de Plan international Canada pense qu’il est important d’atteindre les communautés les plus vulnérables, opérer des changements de certains normes qui sont néfastes à la santé de la mère et de l’enfant.

Sur cet aspect, le projet met à contribution les districts sanitaires et les chefs traditionnels qui appuient toute la stratégie mise en œuvre.

Le Directeur régional, Afrique de l’Ouest et du Centre, Rotimy Djossaya qui attire les attentions sur les 830 mille d’enfants qui meurent dans le monde à la suite de complications de grossesse, met le curseur sur la formation des enfants et des filles.

Selon lui, il s’agit de les autonomiser et voir comment les protéger, les engager dans les politiques concernant leur vie, l’éducation sexuelle formelle et informelle, leur donner toutes les aptitudes dont ils ont besoin en termes de sexualité…

C’est ainsi qu’il replace cet atelier de partage sur le projet SHOW dans le même sillage que la mise en œuvre de la stratégie mondiale de Plan International qui veut véritablement impacter la vie de 100 millions de filles et de jeunes femmes en les aidant à apprendre, à diriger, à décider et à s’épanouir.

Pour M. Djossaya, il s’agit de permettre aux filles et femmes de décider de leur propre santé par rapport aux choses qui touchent la santé de la reproduction.

Une démarche qui, précise-t-il, n’excluent pas les hommes car « nous avons besoin de tous les acteurs pour réussir mais l’essentiel est que le droit des filles et des femmes soient respectés ».

D’où l’importance de cet atelier de cinq jours dont l’objectif ultime est  de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile parmi les femmes et les enfants vulnérables, y compris les adolescents, dans les régions isolées et mal desservies des pays ciblés.

Malgré le champ de mise en œuvre restreint de mise en œuvre de ce projet, le directeur régional de Plan International précise que l’objectif final visé à travers le partage d’expériences est l’implémentation des résultats obtenus lors de ces deux premières années. Mais surtout son expansion à tous les pays du monde touchés par la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

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