Il en est de la paix comme de la démocratie : ce sont des constructions de tous les jours, que des femmes et des hommes de convictions s'appliquent à réaliser, patiemment, pas à pas, avec, comme obstacles, l'impatience des uns et des autres , le retour des vieux affrontements, l'effervescence liée aux périodes électorales, les irréductibles et les « va-t'en guerre » à l'intérieur même du camp de ces femmes et des hommes de paix.
J'aime à rappeler ce que disait Mandela : « Après avoir gravi une haute colline, on se rend seulement compte qu'il y a encore beaucoup de collines à gravir ». Construire la paix, c'est gravir, les unes après les autres, ces collines qui se présentent devant nous. J'aime aussi à rappeler aussi ce que disait Houphouët-Boigny, le Père de la nation ivoirienne et homme de paix, s'il en fut un : « « Dans la recherche de la paix, de la vraie paix, de la paix juste et durable on ne doit pas hésiter un seul instant, à recourir, avec obstination au dialogue. » La vraie paix, c"est ce dialogue ininterrompu entre les hommes, établir sans cesse des ponts, des points de convergence au-delà des égoïsmes et de l'orgueil de chacun qui font oublier l'intérêt général.
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