Il fallait s'y attendre : 24 heures après le second tour de la présidentielle malienne du 12 août 2018, place maintenant à la polémique, pour ne pas dire à la contestation des résultats, même si ces derniers sont encore loin d'être connus. Réitérant ses accusations de fraude massive déjà formulées lors du premier tour, le candidat Soumaïla Cissé a en effet rejeté à l'avance les résultats et appelé ses partisans à la mobilisation pour faire pièce à ce qu'il considère comme un hold-up électoral.
Mais, comme toujours, se pose la question de savoir s'il s'agit simplement d'irrégularités doublées d'insuffisances organisationnelles dont l'impact sur l'issue du scrutin reste à démontrer ou au contraire de triche suffisamment importante et planifiée pour remettre en cause l'intégrité du scrutin. Déjà en 2013, le challenger d'IBK avait pointé du doigt la mauvaise organisation, indiquant que l'arbre de la mobilisation du peuple malien ne devait pas cacher la forêt de l'impréparation, de la mauvaise organisation, de la fraude qui avait caractérisé le premier tour. Un constat amer qui ne l'avait pourtant pas empêché de reconnaître sa défaite avant la fin des dépouillements du second tour.
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