Le Sénégal doit faire de l’équité des procès une priorité, et immédiatement mettre un terme aux manœuvres d’intimidation et de harcèlement visant des dirigeants de l’opposition, ainsi qu'aux mesures de répression contre les dissidents, agissements qui ont pris de l’ampleur dans le cadre de la pré-campagne pour l’élection présidentielle de 2019, écrit Amnesty International dans le document soumis en prévision de l’Examen périodique universel de ce pays par les Nations unies.
Ce document, intitulé Senegal: All talk no action, attire l’attention sur des cas dans lesquels des leaders de l’opposition politique ou des « suspects dans des affaires de terrorisme » ont été emprisonnés à l’issue de procès iniques, placés en détention provisoire pour des périodes prolongées ou empêchés de s’entretenir avec un avocat. Amnesty International a également signalé d’autres motifs de préoccupation en relation avec les droits humains, prenant notamment la forme d’atteintes au droit de réunion pacifique et d’un recours excessif à la force, de restrictions du droit à la liberté d'expression, de discriminations et d'une impunité pour les violations des droits humains.
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