C'est cette personne à qui revient la mission de veiller sur la famille et de répondre en son nom. Il s'agit généralement d'un homme et, souvent, le plus âgé. Mais le chef de famille peut aussi être un jeune en raison de sa filiation. Aussi, une personne âgée de 30 ans, par exemple, peut-elle se voir investie de cette autorité alors que la famille compte des cinquantenaires, sexagénaires ou plus. Bref, ainsi fonctionne la société congolaise.
L'autorité du chef de famille est souvent sollicitée dans les cas de décès, de maladies graves, de mariage, etc. C'est aussi lui que l'on consulte quand survient un différend dans le couple. Il peut aussi jouer les médiateurs entre un père et son fils ou sa fille qui ne s'entendent pas tout comme entre des frères ou des sœurs qui se regardent en chiens de faïence. Statut naturellement acquis et légitime, le chef de famille doit cependant faire preuve d'impartialité, de sagesse, de hauteur et être un fédérateur. Car hier comme aujourd'hui, les familles congolaises ne sont pas à l'abri des fissures. Un rien suffit à les faire exploser. Et pour peu que le chef de famille penche pour tel ou tel autre membre de la famille, il fait courir à celle-ci le risque de division.
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