Les vagues humaines lors des passages des candidats à la présidentielle nous donnent le tournis. A croire que chacun qui passe va faire l'unanimité, et que le nombre d'électeurs est élastique ou que chaque malgache va pouvoir élire un ou plusieurs candidats.
Il suffirait donc d'annoncer sa candidature pour qu'on remplisse les places prévues à cet effet ? Et les éloges ne tarissent pas. « Un tel a conquis telle région pourtant supposée acquise à tel autre » ou « un tel a pris le fief d'un tel » et l'on se tape le ventre en se disant que c'est gagné. Et on se dit que la caravane de démonstration avec monnaies sonnantes et trébuchantes a payé. Et l'on oublie que dans un bled ou même une ville, qu'au-delà de l'instinct grégaire qui pousse à suivre là où va tout le monde, constitue un évènement qui comble la monotonie quotidienne, surtout que l'on y peut mêler fête et gain d'un petit billet de quoi mettre de l'huile dans ses « ananà »quotidiens.
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