Afrique de l'Ouest: Les bons points du projet SWEDD malgré les grands défis

4 Septembre 2018

Le Projet Autonomisation des femmes et Dividende démographique (SWEDD) conduit bien sa phase de mise en œuvre. Avec les spécificités de chacun des six qu'il couvre, le projet a réalisé des résultats probants, jugés même inédits et qui militent pour la capture du Dividende Démographique dans le Sahel. Les points saillants des réalisations vont de l'engagement inattendu et en masse des religieux dans la promotion de la santé de la reproduction à l'autonomisation économique de femmes en passant par la formation des sages-femmes, l'accès à l'éducation des enfants, surtout les jeunes filles, le relèvement du plateau médical de certaines localités...

Le projet « Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel » (SWEDD) qui est mis en œuvre via les structures nationales avec l'appui technique du Bureau Régional du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, la Banque mondiale (BM), et l'Organisation Ouest-Africaine pour la Santé (OOAS), s'achemine dans la réalisation des objectifs fixés au départ.

Après tout le temps mis dans le plaidoyer et son implémentation dans le dispositif de chaque pays, le projet semble être sur la bonne voie pour espérer, au finish, améliorer le niveau d'autonomisation des femmes et des adolescentes et leur permettre d'accéder plus facilement aux services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) et de qualité dans certaines régions des pays participants, et d'accroitre la génération et le partage des connaissances, des capacités et de la coordination régionales.

Financé en grande partie à hauteur de 205 millions de dollars US sur quatre ans par la Banque mondiale, ce projet a pour principal objectif de permettre à ses principaux bénéficiaires, les femmes et les jeunes filles, d'être autonomes et de pouvoir prendre des décisions qui contribueront, de façon durable, au développement de leur communauté.

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Six pays du Sahel bénéficient de cette initiative du bureau Afrique de l'Ouest et du Centre de l'UNFPA. Il s'agit du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.

En marge de l'atelier Change Management destiné aux 23 Représentants Pays de l'UNFPA et de la retraite régionale en communication et plaidoyer, tenus du 27 au 31 août à Serrekunda, (Gambie), l'équipe de coordination du projet managé par Dr Justin Koffi, souligne un bon début de la mise en œuvre du projet SWEDD, comme le témoignent  les leçons apprises.

Selon elle, la revue conjointe organisée en Côte d'Ivoire entre l'UNFPA et la Banque mondiale au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire en vue de suivre la mise en œuvre du projet a permis d'identifier les véritables goulots d'étranglement et de faire des propositions de réajustement.

De l'avis de la même source, cette rencontre a également permis de stabiliser le cadre institutionnel du projet. A cela s'ajoute la mise en œuvre conjointe avec l'OOAS des activités relatives à la mise en place d'excellence a permis d'accélérer le processus et d'obtenir l'adhésion des pays.

Des résultats probants malgré la spécificité des pays

Lors de ces assises de Serrekunda (Gambie), les représentant résidents de l'UNFPA des pays dans lequel est mis en œuvre le SWEDD sont revenus de fond en comble sur les réalisations du projet avec des spécificités pour chaque pays.

En Côte d'Ivoire, le représentant pays, Mme Argentina Matavel fait état du recrutement de cinq ONG sur le terrain, le recensement d'espaces surs, le démarrage incessant de la formation des mentors…

Selon elle, le projet a permis d'avoir de la visibilité et de l'influence auprès des décideurs. Elle s'est ainsi réjouie des actions menées dans le domaine de la formation de sages-femmes, l'autonomisation des femmes, l'éducation des femmes, la lutte contre les mariages d'enfants et les grossesses précoces, la mise à la disposition des outils de planification familiale…

Dans la même veine, son collègue du Mali, Mme Josiane C.D Yaguibou énumère les succès enregistrés par la caravane de communication en faveur du changement social et comportemental touchant plus 200 000 personnes.

A cela, elle ajoute les actions faites sur le plan de l'implication des religieux, la formation de sages-femmes…

Mme Yaguibou n'a pas occulté l'accès à l'école pour 3170 enfants vulnérables déscolarisés ou non scolarisés, l'alphabétisation de 1549 filles et femmes, la formation de 1200 filles et femmes  sur les métiers traditionnellement réservés aux hommes (peinture, photoreporter, climatisation/froid, électricité photovoltaïque, Carrelage…)

Pour la représentante UNFPA dans ce pays, le Dividende démographique à travers le projet SWEDD offre au Mali une opportunité de visibilité et permet au l'UNFPA de prendre un leadership sur les questions de population et de développement.

A l'en croire, le SWEDD est un espoir pour la jeunesse mais a permis de changer le dialogue et l'engagement politique sur les questions de développement.

Dans ce pays, M. Justin Koffi s'est félicité de l'implication des écoles privées dans la formation des sages-femmes. Ce qui a, d'après lui, occasionné une hausse de 12% des effectifs de ce corps de métier dans ce pays.

Le représentant UNFPA en Mauritanie, M. Saidou Kaboré pour sa part, s'est félicité de la politique de population envisagée par le gouvernement mauritanien qui compte mettre l'accent sur la stratégie à mettre en œuvre pour tirer profit du dividende démographique.

Une décision qui sonne comme la résultante du plaidoyer que mène le projet SWEDD qui a aidé à l'édification d'un observatoire sur le dividende démographique ayant permis l'initiative de plus de 200 acteurs et techniciens autour du Dividende démographique.

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